Cap sur Le Cap!
Les jeunes devront jouer un rôle essentiel lors du Sommet de l’Organisation « Sustain Our Africa » (Soutenir notre Afrique), qui aura lieu au Cap, en Afrique du Sud, en octobre prochain.
Certes, l’Afrique n’est peut-être un grand émetteur de CO2, mais le continent est l’une des principales victimes du changement climatique. Et tandis que la région a de fertiles terres arables en abondance, des millions d’Africains souffrent de la faim chaque jour. Ces divergences et d’autres – ainsi que les éventuelles solutions, seront sous le feu des projecteurs lors du Sommet inaugural « Soutenir Notre Afrique », qui aura lieu au Cap en octobre 2012.
L’organisation « Sustain Our Africa », qui est une plate-forme de communication basée en Afrique du Sud a été lancée aujourd’hui, et vise à unifier les visions sur comment la promotion d’un changement positif en matière environnementale, sociale et financière peut se faire à travers l’Afrique.
« Nous voulons construire un continent d’abondance et résistant, capable de produire suffisamment pour tous et pour toujours« , explique le co-fondateur Deon Robbertze. Cette pensée particulière sera la devise de la conférence en Octobre. Une cinquantaine de leaders d’opinion et de visionnaires, d’éco-entrepreneurs et de décideurs politiques, de chercheurs et de militants écologistes ont été invités pour l’occasion.
Une attention particulière sera accordée à la jeunesse et au rôle que les jeunes peuvent jouer pour changer l’Afrique pour le mieux.
« Les jeunes sont indispensables. Si nous mettons les jeunes générations à contribution, nous pouvons changer les choses à partir de la base. Nous voulons que les jeunes ne s’identifient pas à ce qu’ils achètent et à ce qu’ils portent, mais plutôt au fait qu’ils se considèrent comme ce que nous appelons des Earth Keepers (Gardiens de la Terre) » a déclaré Robbertze..
Generation Earth (Génération Terre) est l’une des organisations de jeunes qui va prendre une part active lors du Sommet. Opérant à partir de Johannesbourg, cette plate-forme vise à piloter des projets, des campagnes et des initiatives qui enclenchent des changements directs de comportement chez les jeunes.
« Chaque jeune tire quelque chose de la terre, qu’il ou elle soit riche ou pauvre, et quelle que soit l’endroit où il ou elle vit. Cela signifie que tout le monde doit participer à l’effort visant à rendre leurs actions plus durables », a déclaré la Co-fondatrice de Generation Earth et Ambassadrice Jeunesse du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Ella Bella Constantinides, qui a lancé l’organisation avec sa soeur Catherine (26 ans) l’année dernière.
« Nous voulons cibler les habitudes quotidiennes. Prenez le shopping par exemple, bien sûr, vous pouvez prendre un sac avec vous afin que vous n’ayez pas à acheter un nouveau. Toutefois, la sensibilisation à l’environnement va au-delà. Achetez-vous un produit local et saisonnier? Est-il biologique? Regardez-vous l’emballage? Vérifiez-vous si un produit a été fabriqué dans un pays ayant un régime répressif? Nous voulons que les jeunes voient un peu plus loin que le sac en plastique, et mettent cela en oeuvre dans leurs actions« , explique Elle Bella, pour qui les jeunes détiennent un pouvoir important en tant que consommateurs.
Et l’ex-Miss Earth (Miss Terre) de l’Afrique du Sud d’expliquer: « Nous les jeunes, nous sommes des consommateurs et nous avons de l’argent à dépenser. Nous avons le pouvoir de voter avec notre argent et changer les choses autour de nous en dépensant notre argent d’une certaine manière. Il ne s’agit pas seulement de passer au vert, mais de rester vert et d’en faire un mode de vie. Et cela ne concerne pas seulement l’environnement, non plus. Lorsque la planète souffre, les gens souffrent aussi« .
Pour Elle Bella, l’eau et la pollution de l’eau n’en est qu’un exemple: « Nous avons besoin d’eau pour tant de choses, mais les déchets ont une proportion phénoménale. Des milliers de Sud-Africains dans les zones urales n’ont pas du tout accès à l’eau potable pendant que l’eau est en grande partie polluée. »
Pour atteindre les jeunes Sud-Africains et leur faire prendre conscience de la façon dont leurs actions peuvent avoir une incidence sur la planète, l’une des stratégies consiste à aller dans les communautés et parler dans les écoles. Un an après le lancement officiel de Generation Earth, quelque 72 écoles sud-africaines ont rejoint le réseau.
« Nous voulons dénicher et favoriser l’épanouissement des penseurs verts qui feront partie des leaders de demain, explique Ella. En tant qu’ambassadrice du PNUE, j’ai besoin de savoir qu’il y aura des gens pour prendre ma relève lorsque je ne serai plus jeune« .