Coup sur coup…. d’état!
Suite aux affirmations du ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko qui les a clairement accusés d’être derrière un présumé coup d’état déjoué, les proches de Laurent Gbagbo exilés au Ghana rejettent en bloc les déclarations du ministre de l’Intérieur.
En Côte d’Ivoire, les autorités affirment avoir déjoué un complot – attribué à des partisans de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo – visant à renverser le gouvernement du président Alassane Ouattara. Mercredi 13 juin 2012, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a clairement accusé à la télévision des officiers pro-Gbagbo et des responsables politiques de l’ancien régime d’être derrière ce complot avorté. Les autorités ivoiriennes affirment aussi avoir identifié les conspirateurs présumés. Les proches de Laurent Gbagbo exilés au Ghana rejettent en bloc les déclarations du ministre de l’Intérieur ivoirien.
«Ridicules», «Impossibles à prendre au sérieux», voilà la position des proches en exil de Laurent Gbagbo sur ces accusations de coup d’Etat. A leurs yeux, il s’agit d’une tentative des autorités de montrer que l’ancien président ivoirien constitue une menace pour le pays.
A l’heure où courent de nombreuses rumeurs sur sa possible mise en liberté provisoire, ses partisans dénoncent une manoeuvre politique pour influencer les juges de la Cour Pénale Internationale (CPI).
Justin Katinan Kone, le porte-parole de l’ancien président ivoirien, est cité comme le financier de cette opération. Celui qui est soupçonné par la justice ivoirienne d’avoir vidé les caisses de la BCEAO, la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, nie toute implication et condamne l’attitude des autorités.
«Ce n’est pas en cherchant à humilier l’opposition qu’on arrivera à la réconciliation», s’est désolé l’ancien ministre, qui s’interroge sur les conditions de détention et d’interrogatoire de Moïse Lida Kouassi, l’ex-ministre de la Défense de l’ancien président Laurent Gbagbo, qui ont mené à ces aveux.
Il souligne aussi que si les autorités ivoiriennes ont d’emblée accusé des mercenaires pro-Gbagbo d’être responsables des dernières tueries dans l’Ouest, l’ONU, elle, n’a pas encore désigné de coupable.