Vies neuves aux veuves!
À l’occasion de la Journée Internationale des Veuves, observée le 23 juin, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rappelé que les femmes peuvent se trouver dans une situation très précaire après le décès de leur époux.
«Trop de veuves sont privées d’héritage, de droits fonciers, de moyens de subsistance, d’un filet de sécurité social, de soins de santé ou d’une éducation. Leurs enfants doivent non seulement faire face à la douleur d’avoir perdu leur père mais aussi à la perte soudaine de statut et d’avantages dans la société», a noté M. Ban, selon qui il est important de tenir compte de la résilience des veuves dans le monde et des contributions qu’elles apportent: elles élèvent leur famille, dirigent des entreprises, voire des gouvernements ou des États.
«Il nous incombe d’optimiser ce potentiel en supprimant les lois, les politiques et les pratiques discriminatoires qui empêchent les veuves de jouir de la dignité et de l’égalité qu’elles méritent», a rappelé M. Ban.
La discrimination peut prendre de multiples formes. Les veuves sont parfois obligées de passer par des tuteurs de sexe masculin pour la gestion de leurs affaires. Elles peuvent être bannies de leurs communautés, contraintes de se marier ou agressées physiquement en toute impunité. Leurs enfants sont plus susceptibles d’abandonner l’école et de se retrouver prisonniers de la pauvreté intergénérationnelle.
«Je suis particulièrement préoccupé par le sort des veuves dans les situations de conflit et de catastrophe naturelle. Pendant ces périodes de violences et de troubles, de nombreuses femmes relativement jeunes se retrouvent soudain veuves et sont maltraitées. Plus que de les protéger, nous devons leur donner la possibilité de participer aux décisions concernant les secours humanitaires et la consolidation de la paix de façon à ce qu’elles contribuent à bâtir un avenir meilleur. À l’occasion de la Journée internationale des veuves, prenons l’engagement de mettre fin à toute discrimination à l’égard des veuves du monde entier et de leur permettre de jouir de l’ensemble de leurs droits humains. Ce sont leurs enfants, leurs communautés et la société dans son ensemble qui en bénéficieront», a affirmé le Secrétaire général.