Prestige de vestiges!
Et de deux, pour la Côte d’Ivoire en un laps de temps! Voilà qu’après le PPTE (Pays Pauvre Très Endetté), c’est la nouvelle de l’inscription de la ville de Grand-Bassam au patrimoine mondial de l’Unesco qui est tombée comme une pluie d’avant printemps.
Et les Ivoiriens peuvent s’en réjouir pour avoir longtemps attendu ce progrès de la première capitale de Côte d’ivoire. Après le rendez-vous manqué de 2008 et de 2009, le dossier de la cité balnéaire a été relancé. Et comme découragement n’est pas ivoirien, le triomphe est enfin à nos portes.
La session de juin 2012 de l’Unesco a porté chance à notre pays. Bravo donc au ministre de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, qui, en capitaine chanceux, vient de remporter une bataille aux allures d’un parcours du combattant. Oui, comme un trophée de compétition enlevé, les vaillants Eléphants sont rentrés triomphalement au pays.
Mais peut-on parler du succès de Grand Bassam sans parler des efforts consentis par les Ivoiriens, en général, et, en particulier, par feu Michel Moulod, maire de ladite localité ?
C’est pourquoi, il serait envisageable de dédier cette victoire à Michel Moulod. Un hommage qui pourrait le réconforter au fond de sa tombe car, l’érection de Grand-Bassam fait visiblement partie des dernières priorités de l’homme avant sa tragique disparition.
Tout nouveau tout beau, nous espérons que les Bassamois, en premier et l’ensemble des Ivoiriens en second, sauront justifier leur attente en appuyant les efforts du ministère dans le strict respect des normes qui seront imposées.
Une chose est de réclamer à cor et à cri une reconnaissance de l’Unesco, une autre est de pouvoir entretenir le site pour en faire une grande fierté nationale.