La solde des enfants soldats!
C’est la première peine prononcée par la Cour Pénale Internationale (CPI) depuis qu’elle est entrée en fonction.
Il y a 4 mois, Thomas Lubanga avait été jugé coupable de crimes de guerre pour enrôlement et utilisation d’enfants soldats pendant la guerre civile en Ituri, dans le nord-est de la RDC, au début des années 2000.
14 ans de prison pour avoir recruté des enfants soldats de moins de 15 ans et les avoir fait participer activement à des hostilités: en condamnant Thomas Lubanga, le juge président a souligné la gravité de ses crimes, rappelant qu’ils touchaient la Communauté internationale dans son ensemble. L’accusé, en costume gris et chemise bleu clair, est resté impassible.
14 ans de prison, c’est moitié moins que les 30 ans que réclamait le procureur Luis Moreno Ocampo, mais les juges ont estimé qu’il n’avait pas réussi à apporter la preuves de certaines circonstances aggravantes: par exemple, les violences sexuelles subies par les enfants soldats, notamment les filles.
Par ailleurs, les juges ont retenu une circonstance atténuante: le comportement de l’accusé qui a continué de coopérer avec la CPI, malgré la conduite un peu chaotique de son procès. Par deux fois en effet, ce procès a été suspendu, par deux fois, les juges ont prononcé la libération de Thomas Lubanga. Résultat donc: 14 ans de détention dont seront déduites les 6 années que Thomas Lubanga vient de passer à la prison de la CPI.
Les défenseurs des victimes se disent déçus. De son côté, Avocat sans frontières qui s’est impliqué à leurs côtés dit craindre que cette peine ne soit pas dissuasive.
On ne peut toutefois pas éviter de signaler que ce sont ces memes pays occidentaux qui, aujourd’hui ont condamné l’homme de guerre Thomas Lubanga, qui impunément alimentent ces memes conflits à travers la vente d’armes, comme ont dénoncé Amnesty International et OXFAM .