Menawi… ou non?
Le Premier ministre éthiopien Meles Zinawi était hospitalisé dans un état grave, mercredi 18 juillet à Bruxelles, selon des sources diplomatiques.
Le porte-parole du gouvenement, Shimeles Kemal, a démenti l’information, mais cela fait maintenant près de 10 jours que Meles Zenawi n’a pas été vu à un événement public. Il était notamment absent du sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine à Addis Abeba, le week-end dernier.
Cela fait plus de 20 ans que Meles Zenawi dirige l’Ethiopie d’une main de fer. Depuis la chute de la junte militaire communiste du Derg en 1991. Son absence pourrait remettre en cause tout l’équilibre du régime.
Selon la Constitution, en l’absence du Premier ministre, le vice-Premier ministre prend le relais. Et de fait, depuis 15 jours, Hailemariam Desalegn joue le jeu.
Mais il se murmure qu’il ne serait qu’une marionnette. Ce serait en réalité le bureau du Front de libération du peuple tigréen (FLPT) qui tirerait les ficelles. Ce parti, fondé par Meles Zenawi sous le régime du Derg, est la plus importante composante de la coalition au pouvoir.
Le nom de Berhane Gebre-Christos notamment, revient souvent. Discret, très proche de Meles Zenawi, le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères a toujours joué l’ambassadeur du TPLF, de l’époque de la guerilla contre le Derg jusqu’à aujourd’hui.
Depuis la chute du Derg, les hautes sphères du pouvoir ont toujours été l’apanage de personnes du Tigré, une région au nord du pays. Pour plus de cohésion, le TPLF pourrait vouloir mettre en avant quelqu’un issu d’une autre région tout en gardant son influence. Hailemariam Desalegn, ancien président de la région des Nations du Sud, serait à ce titre, le candidat idéal.