La Cemac résoud le micmac!
Le 11ème sommet des chefs d’Etat de la CEMAC Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale), s’est achevé, mercredi 25 juillet, à Brazzaville.
Les présidents des 6 pays de la sous-région (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, République centrafricaine et Tchad) se sont finalement mis d’accord sur le pays qui assurera la présidence tournante de l’organisation après le Congo-Brazzaville (ce sera le Gabon), ainsi que sur le nom du nouveau président de la commission de la CEMAC: le Congolais Pierre Moussa.
«Je dirais que c’est le premier sommet où les engagements politiques sont très clairs pour arriver à une intégration», a déclaré le chef d’Etat centrafricain François Bozizé, dont les échanges de remenrciements avec son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, traduisent bien le difficile compromis, arraché à l’issue de quelque 10 heures de travaux à huis clos.
En effet, il faut dire que le président centrafricain s’est bien battu tout au long du sommet. Au nom d’un principe de rotation par ordre alphabétique à la tête de l’institution, il avait deux candidats pour le poste, d’autant que le départ d’Antoine Ntsimi, le président actuel (avec qui il est en conflit ouvert), était acquis. François Bozizé a donc défendu bec et ongles ce principe instauré il y a seulement 2 ans, mais aujourd’hui dénoncé par certains de ses pairs, qui assurent qu’il ne peut pas cumuler le siège de la CEMAC et la présidence de la Commission.
Après plusieurs heures de blocage, François Bozizé lâche du lest. Son pays est écarté de la présidence de la Commission mais le principe de la rotation est réaffirmé. C’est donc le Congolais Pierre Moussa qui devient le nouveau président de la Commission, mais juste pour un mandat de 5 ans.
Quant à la Centrafrique, elle obtient plusieurs lots de consolation: la vice-présidence de la BDEAC (Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale), plusieurs directions d’institutions régionales, et surtout la direction générale de la nouvelle compagnie Air Cémac.