Périple à l’enjeu multiple!
La secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton a parlé de la santé, de l’agriculture et du renforcement du pouvoir d’action des femmes, lors de son de son voyage en Afrique.
Mme Clinton avait choisi le Sénégal pour commencer sa tournée de 10 jours en Afrique. Elle s’est ensuite arrêtée au Soudan du Sud, avant de poursuivre son voyage vers Kampala. Dans la capitale ougandaise, Mme Clinton a remis le Prix 2011 des Défenseurs des droits de l’homme à une coalition d’associations qu’elle a qualifiées «d’inspiration pour le monde», en raison de leur travail pour la défense des droits de l’homme dans des circonstances difficiles, et parfois même dangereuses.
Toujours à Kampala, Mme Clinton a visité la clinique Reach Out Mbuya Health Center, qui apporte son soutien à la communauté des personnes vivant avec le VIH/sida.
Grâce aux efforts de ce centre de soins, a déclaré la secrétaire d’État, les gens de la région «ont un endroit ils peuvent trouver de l’aide, recevoir un traitement et recouvrer leur dignité afin de devenir des membres productifs et en bonne santé de la société, conformément à leurs aspirations».
Mme Clinton et la ministre ougandaise de la Santé, Mme Christine Ondoa, ont discuté du partenariat entre les États-Unis et l’Ouganda dans le domaine de la santé, et en particulier du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), qui permet à 300.000 Ougandais de recevoir un traitement contre le VIH/sida.
Mme Clinton a rappelé que la prévalence du VIH/sida avait été ramenée de près de 20 % à moins de 7 % depuis le lancement du programme PEPFAR en Ouganda. Mais les infections augmentent à nouveau.
Elle a rappelé que les États-Unis se sont engagés à attribuer 25 millions USD supplémentaires à l’Ouganda et collaborent également avec le pays pour lutter contre le virus Ebola, ainsi que dans les domaines de la santé maternelle et infantile.
Mme Clinton a discuté avec le président Yoweri Museveni du renforcement des institutions démocratiques et de la protection des droits de l’homme, mais aussi du renforcement du rôle de l’Ouganda en tant que partenaire clé des États-Unis pour l’amélioration de la sécurité régionale.
Mme Clinton s’est rendue ensuite à Nairobi, au Kenya, où elle a rencontré le président Mwai Kibaki, le premier ministre Raila Odinga et le président de la Cour suprême Willy Mutunga auxquels elle a confirmé l’importance que revêt l’organisation d’élections nationales crédibles, transparentes, libres et régulières en 2013.
Elle a félicité le Kenya pour le succès de son récent référendum constitutionnel, en précisant que les États-Unis sont déterminés à appuyer le pays dans sa démarche démocratique.
Mme Clinton s’est ensuite rendue à Lilongwe, au Malawi. Elle a notamment participé à un évènement organisé à la coopérative laitière de Lumbadzi par le programme de sécurité alimentaire « Feed the Future », qui a permis une augmentation de la production de 500 % durant cette période et que des milliers de fermiers ont bénéficié de cet appui.
« Le Malawi et les États-Unis poursuivent leur effort en s’appuyant sur ce succès », a-t-elle déclaré. « J’ai le plaisir d’annoncer que les États-Unis comptent investir plus de 46 millions de dollars au Malawi sur les trois prochaines années, afin de renforcer la chaîene agricole dans son ensemble ».
La secrétaire d’État a offert à la coopérative un taureau nommé Emanuel et un système à azote liquide qui aidera les fermiers de la région à développer leurs élevages laitiers.
De retour à la capitale du Malawi, Mme Clinton a participé à un évènement organisé à Camp GLOW par le PEPFAR et le Corps de la Paix.
Le programme pédagogique Camp GLOW – Girls Leading our World [Jeunes filles guidant le monde] est une initiative du Corps de la Paix. Il assure la formation pratique de jeunes femmes afin qu’elles puissent partager leurs connaissances une fois de retour dans leurs villages.
« Chaque jeune femme peut améliorer sa vie et celle de sa communauté », a déclaré Mme Clinton, qui ajoute que les États-Unis croient au potentiel humain de tous les habitants du Malawi.
« Certains pays ont du pétrole, de l’or ou des diamants. Mais le plus grand trésor d’un pays, c’est son peuple. Investir dans l’avenir des enfants est ainsi le meilleur investissement qu’un pays puisse faire. »
Mme Clinton a précisé que les États-Unis mettent en place un programme de stages au Corps de la Paix pour quelques diplômés du programme Camp GLOW, financent la formation de plus de 2.400 Malawites au métier d’infirmier et infirmière sur la période 2010-2015 et recrutent des médecins américains pour former des travailleurs de santé au Malawi.
« Les États-Unis croient véritablement en l’avenir du Malawi », a déclaré Mme Clinton à l’occasion de cette première visite d’un chef de la diplomatie américaine dans le pays.
Elle a également félicité le Malawi pour sa vision démocratique. « Vous envoyé un message fort en montrant au monde ce que vous êtes », a-t-elle déclaré.
Plus tôt dans la journée, la secrétaire d’État avait rencontré le président pour des entretiens consacrés à la gouvernance et la reforme dans les domaines économiques et politiques.
Mme Clinton s’est ensuite rendue en Afrique du Sud, où elle a rencontré Nelson Mandela, ancien président du pays et symbole de la démocratie. Elle prend part également au Dialogue Stratégique entre les États-Unis et l’Afrique du Sud, avant de repartir pour Washington.