Le pays se… transforme!
Le cahier de charges du promoteur de ce projet a été signé, mardi 14 aout, à Yaoundé.
Le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement Technologique (Minimdt), Emmanuel Bonde, et Michel Nguessong, président du conseil d’administration de la société Cameroun-Transformateur SA, ont paraphé le cahier de charges, document de référence pour le projet de construction d’une usine de transformateurs électriques et de galvanisation des métaux au Cameroun, dont le coût est évalué à près de 7 milliards CFA.
Pour en arriver là, le processus a été long, à en croire le promoteur, qui annonce pour fin 2013, la mise sur le marché des premiers transformateurs made in Cameroon. Soit 500 pour la première année et 3000 en période de croisière.
Pour l’heure, l’usine située à Koukoue, arrondissement d’Edéa Ier dans la région du Littoral est en construction sur une superficie de 8 hectares. Une cinquantaine de Camerounais est actuellement employée dans le projet. Un chiffre qui devrait tripler, pendant la phase de construction accélérée. Il faut ainsi compter dans les 200 emplois directs et au moins 300 emplois indirects. Toutes choses qui ont valu au Minmidt de qualifier ce projet de structurant.
«Ce projet se classe dans le profil des hautes technologies qui, au-delà des emplois créés, stimulera la croissance, améliorera la balance commerciale et facilitera l’accès à l’énergie avec un rapport qualité-prix particulièrement intéressant», a déclaré Emmanuel Bonde.
Si le prix final du transformateur ne peut encore être déterminé avec exactitude, Michel Nguessong promet qu’il ne coûtera pas plus d’un million CFA. «Un transformateur monophasé, par exemple, coûte 1,7 à 2 millions CFA. En le produisant, il ne dépassera pas un million», assure-t-il. Un coût bien en deçà de celui des transformateurs importés actuellement, entre 2 et 3 millions CFA.
«Les petits villages pourront acquérir des transformateurs. Et mieux encore, les transformateurs qui tombaient en panne et qui étaient jetés ou renvoyés, seront réparés sur place», ajoute Martin Yankwa, inspecteur général au Minmidt.
Une fois opérationnelle, la structure compte se spécialiser dans la fabrication des transformateurs monophasés (10 à 210 Kva), triphasés (50 à 7 300 Kva) et en résine (160 à 6 000 Kva).
Outre le Cameroun, l’entreprise vise comme autres clients, les autres pays de l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest.