Uno, « Dos »… tres!
C’est sans surprise que, José Eduardo dos Santos a été pour la 3ème fois réélu président de la République populaire d’Angola, suite à la victoire de son parti aux législatives du 31 août dernier, avec plus de 74% des suffrages exprimés. Victoire du reste contestée par l’opposition pour cas des fraudes.
La nouvelle était tombée, dimanche 02 août 2012. C’est la presse gouvernementale qui a annoncé la réélection sans surprise et contestée de José Eduardo dos Santos à la présidence de l’Angola pour un nouveau mandat de 5 ans.
A 70 ans d’âge et au pouvoir depuis bientôt 33ans, le président Eduardo était le grand favori du scrutin, le troisième seulement depuis l’accession de l’Angola à l’indépendance en 1975.
Il était aussi question pour les angolais, à l’issue de ces élections, de renouveler les 220 membres de leur parlement.
Comment les seules législatives peuvent-elles aboutir à l’élection du nouveau président?
Cas particulier, mais tout de même constitutionnel. La constitution angolaise, modifiée en 2010, prévoit que le chef du parti vainqueur des législatives devient automatiquement président de la République pour cinq ans.
Principal parti de l’opposition, le quotidien gouvernemental « Jornal de Angola » souligne que l’Unita confirme sa place de seconde force politique du pays(Ndlr avec 17,8%), alors que le nouveau parti d’opposition Casa dissident de l’Unita, ( Ndlr, créé en mars dernier) enregistre une « grande défaite ».
Cependant une comparaison parait opportune. Car selon les derniers résultats partiels diffusés par la Commission nationale électorale (CNE), qui portent sur 72,5% des électeurs, on remarque bien le changement de pourcentage de part et d’autre.
Lors des dernières élections de 2008 le MPLA avait remporté 81% des suffrages, contre 74,1% des suffrages au scrutin du vendredi 24 août dernier. Il se dégage donc une perte des suffrages de l’ordre de 7%. Une baisse qui assurément a profité à l’Unita en réalisant 17,8% au scrutin de 2012, contre 10% des suffrages enregistrés en 2008.
Cette bascule des suffrages démontre clairement l’appartenance des angolais aux formations politiques. Soit on est du MPLA, soit on est de L’UNITA. Sans compté la Casa, nouveau parti de l’opposition.