Bracelets d’identification aux vendeurs abusifs étrangers.
La nouvelle trouvaille du maire de Rome: Gianni Alemanno. Mettre un bracelet au poignet d’une personne, d’un individu, d’un être humain, constitue une grave atteinte à la dignité humaine, une violation des droits de l’homme et de la personne. Ça rappelle des souvenirs atroces liés aux pages sombres de l’histoire de l’humanité.
Le Maire de Rome a décidé d’introduire l’usage des bracelets pour identifier les vendeurs abusifs étrangers.
L’application de cette mesure discriminatoire permet de relier la personne identifiée à travers le bracelet à l’objet saisi: la marchandise séquestrée et confisquée. Ce prétexte, fourni pour justifier l’usage du bracelet en papier, est dépourvu de tout fondement juridique, technique et scientifique.
La discrimination dans l’usage et l’application de ce notoire bracelet est assez manifeste. Cette norme ou mesure de la mairie s’applique essentiellement aux étrangers. La règle doit être égale pour tout individu: italien comme étranger.
Mais la vente abusive est une activité exercée tant par les immigrés que par les autochtones. Les italiens exerçant l’activité de vente abusive sont nombreux. Ils disposent des postes stratégiques et gèrent de grandes opportunités d’affaires.
La vente abusive est caractérisée par l’occupation illégale d’une place, d’une aire ou d’une surface estimée entre 2 et 5 m2 de l’espace publique.
Cette vente abusive est une activité antique en Italie.
Les étrangers arrivés sur la Péninsule Azzurra, ont imité, appliqué et exercé l’activité ambulante, en conformité avec la tradition et la complicité du milieu d’acceuil.
Des milliers d’italiens exercent le commerce ambulant de marchandises comme activité principale. A Napoli, Caserta, Casoria, Afragola, Somma Vesuviano. A Reggio Calabria, Cosenza, Sibari, Villa Piano.
A Bari par exemple: à l’angle des rues de vieilles femmes italiennes, assises sur des tabourets, vendent des paquets de cigarettes de manière abusive…etc.
Ainsi dans les régions, provinces et communes d’Italie, le phénomène des vendeurs ambulants est un facteur historique, traditionnel, culturel et social.
La vente abusive est un métier qui est exercé par des sommités italiennes.
Le Président du Conseil, Silvio Berlusconi lui-même, a rappelé dans ses mémoires bibliographiques que, durant les années 80, il exerçait la vente ambulante de cassettes vidéo de la fameuse série télévisée américaine « Dallas », celle avec le fameux J. R. Ewing.
De même un des célèbres journalistes, chroniqueur et écrivain italien, Gad Lerner, actuel animateur de l’émission télévisuelle « L’infedele », sur le canal « La7 » a révélé avoir exercé lui aussi l’activité d’ambulant, vendant des serviettes de toilette sur les plages italiennes, avec son père, durant sa jeunesse.
La vente à la sauvette est une activité diffuse et répandue aussi bien à Rome, New York ou Pretoria. La lutte de ce phénomène doit être une action concertée impliquant toutes les parties concernées pour le bien-être de la cité.
Le bracelet en papier, en métal ou électronique, heurte encore et toujours la conscience tant individuelle que collective.
D’aucuns disent qu’Alemanno, de par son passé de militant radical d’extrême droite, serait disqualifié pour servir de référence de civisme.
Si son intention était de montrer la poigne contre le commerce abusif, le bracelet d’identification aux poignets des vendeurs abusif étrangers n’est pas une trouvaille des plus heureuses.
Abib Fall