Paix au Congo!
Préoccupé par les violences en RDC, le Pape insiste sur le sort des réfugiés. Lors de la prière de l’Angélus du dimanche 30 septembre, Benoit XVI appelle au rétablissement de la «cohabitation fraternelle».
Au terme de la prière, Benoît XVI a exprimé sa « préoccupation » pour la situation de la population dans la région du Kivu, Est du Congo. La région est en effet la proie, depuis plusieurs mois, d’affrontements entre groupes armés, notamment soutenus de pays voisins.
Le Pape a assuré de sa proximité envers les «réfugiés, les femmes et les enfants qui, à cause des conflits armés persistants, subissent des souffrances, des violences et de profonds désagréments».
Enfin, il a appelé à trouver «des voies pacifiques de dialogue et de protection de tant d’innocents» afin que «revienne au plus vite la paix» et que soit «rétablie la cohabitation fraternelle» dans cette population et dans la région entière.
Cette crise est l’objet de discussions à l’ONU, avec notamment une rencontre à huis clos entre Paul Kagame, président rwandais et Joseph Kabila, président congolais, qui a eu le 27 septembre. Mais cette rencontre n’a pas permis aux deux parties d’évoluer dans le sens de la paix tant souhaitée.
En effet, depuis le début du conflit dansl’Est de la RDC, le Pape s’est toujours préoccupé du sort de premières victimes que sont les femmes et les enfants. C’est ainsi que l’Eglise catholique, à tous les niveaux, s’est toujours montrée critique vis-à-vis des seigneurs de guerre dans les Grands Lacs africains.
Le 18 septembre dernier, l’Association des Conférences épiscopales de l’Afrique centrale (ACEAC) avait lancé un appel aux dirigeants à «prendre des initiatives de dialogue» afin de mettre un terme aux souffrances de la population.
Créé en mai, le M23 compte surtout des ex-membres du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), une ancienne rébellion intégrée dans l’armée en 2009, et que le Rwanda voisin était accusé de soutenir. Les combats avec l’armée régulière congolaise, ainsi que les nombreuses exactions dont le M23 est accusé, ont fait près de 300 000 déplacés, selon jeuneafrique.com. Mais sur le terrain, les hostilités entre les belligérants sont loin de s’arrêter.