Un siècle de soins… « 100 » interruption!
19 octobre: l’hôpital Aristide-Le-Dantec de Dakar célèbre ses 100 ans d’existence. C’est un hôpital de référence pour toute l’Afrique de l’ouest. Chaque année, 100 000 consultations y sont délivrées, 10 000 malades y sont hospitalisés. Le-Dantec est aussi le premier centre hospitalo-universitaire (CHU) de l’Afrique Noire francophone.
L’hôpital Le-Dantec est un vieux monsieur. C’était à l’origine un petit centre de santé animé par des soeurs pour accueillir les indigènes, comme on disait « à l’époque ». Aujourd’hui, chaque matin, entre 10 000 et 15 000 personnes franchissent les portes de l’hôpital. Ce sont 250 médecins qui y travaillent, mais aussi 60 professeurs agrégés, car ce lieu est également dédié à l’enseignement de la médecine.
«Dantec, c’est un paradoxe. Dantec est un patrimoine historique. Tous les cadres médicaux d’Afrique centrale et d’Afrique occidentale ont été formés ici. Et ça, nous savons y faire. Il y a des compétences, ici, qu’on ne trouve pas ailleurs. Franchement, c’est là le paradoxe, parce que nous avons des bâtiments, des équipements juste à la limite du fonctionnement. C’est une conception obsolète mais il n’empêche que nous avons des cadres de très haut niveau qui n’ont rien à envier aux médecins d’Amérique ou d’Europe » témoigne le professeur Cheikh Tidiane Touré, chef du service de chirurgie générale.
Le bloc opératoire central est l’illustration de la vétusté de ce grand centre de soins. La pièce est dans un triste état: tableau électrique sans protection, table d’opération parfois rouillée, lampes sans ampoule… Amadou Barou, infirmier cadre : « La peinture, l’armoire …tout s’écaille et nous sommes dans un bloc opératoire. Quand il pleut, le bloc peut être inondé. Rien ne répond ici aux normes internationales ».
Aujourd’hui centenaire, l’hôpital Le-Dantec veut poser la question de son avenir. Un ambitieux projet est en cours d’élaboration qui prévoit de reconstruire sur le même site un hôpital ultra moderne.