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MALI: Réintégré au sein de l’Union Africaine (UA)

Bamako vers la « renorMALIsation »?

A Addis-Abeba, l’Union Africaine (UA) a annoncé, le 24 octobre, la réintégration du Mali au sein de l’institution. Il y a 7 mois, le pays avait été suspendu, suite au coup d’Etat du 22 mars dernier qui avait renversé le président Amadou Toumani Touré.

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Le départ du président malien avait aussi précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes armés islamistes emmenés par Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique. Même si le pays est toujours dirigé par un régime de transition, cette réintégration officielle intervient quelques jours après une importante réunion à Bamako, durant laquelle la communauté internationale avait déjà manifesté sa solidarité avec les autorités malienne face aux islamistes armées.

L’UA a illustré hier la volonté de la communauté internationale de faire bloc derrière les autorités maliennes, engagées dans un bras de fer, face aux islamistes armés qui ont pris le contrôle d’une partie du nord du pays.

La décision de réintégrer le Mali au sein de l’institution s’apparente à un nouveau signal de solidarité envers le régime de transition, cinq jours avant la décision d’envoyer prochainement, avec l’aval de l’ONU, une force armée d’environ 3.000 hommes issus des pays de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Dès le matin, la présidente de la commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, avait déjà témoigné de l’inquiétude de l’organisation face aux groupes terroristes criminels oeuvrant dans le nord du Mali et menaçant, selon elle, les principes majeurs de l’UA que sont l’unité nationale et l’intégrité territoriale.

Rappelant les enjeux de la situation, pour l’ensemble de la région et au-delà, elle avait insisté sur le principe général qu’il ne pouvait y avoir de développement sans paix et vice-versa.

Dans la soirée, l’UA a aussi renouvelé son attachement à l’ordre constitutionnel, appelant à la convocation d’élections au Mali dès le début de l’année 2013.

La moitié de la population qui habite le nord du Mali, dans des régions occupées depuis près de sept mois par des groupes islamistes armés, a besoin d’aide avant la fin de l’année. C’est ce qu’a estimé, mardi 23 octobre à Bamako, le président du CICR (Comité International de la Croix-Rouge), Peter Maurer, qui venait de passer trois jours au Mali, mais aussi au Niger. Il a été notamment reçu par le Premier ministre malien Cheick Modibo Diarra et a également effectué une visite de terrain, à 600 km au nord de Bamako. Il évoque une crise que se dessinait depuis longtemps.

Le président du CICR explique que les troubles politiques sont venus s’ajouter à une crise alimentaire existante, poussant les populations à se déplacer. Selon lui, près de 500.000 personnes, soit la moitié de la population du Nord, ont besoin d’aide. Il évoque ensuite les accords de sécurité passés par le CICR avec les groupes armés pour pouvoir venir en aide aux populations.

Les problèmes de sécurité sont une préoccupation constante. Le mode d’opération du CICR est d’essayer de négocier avec tous les groupes armés dans le Nord, des arrangements sécuritaires qui nous permettent d’atteindre les populations qui ont besoin d’aide.

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