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CASSA SÌ! CASA NO! Ma che lo fanno ap…posta?

Les Postes Italiennes discriminent les immigrés! Elles vendent leurs appartements aux enchères mais pas aux étrangers!

Il y a des appartements vendus aux enchères dans toute l’Italie mais pour y participer, il faut la nationalité italienne. L’ASGI (Association des Etudes Juridiques sur l’Immigration) et le syndicat CGIL (Confédération Générale Italienne des Travailleurs) de Brescia ont demandé l’intervention de l’UNAR (Bureau National Anti-discriminations Raciales). Pour le sénateur Belisario du Parti IDV (Italie Des Valeurs), c’est « une opération raciste« .

Les Postes Italiennes font des affaires d’or avec les immigrés, et non seulement avec les transferts d’argent ou à travers les services postaux et bancaires offerts aux italiens aussi.

Rappelons que c’est en effet à travers ses guichets que se font les demandes de délivrance et renouvellement du permis de séjhour (PdS) et chaque demande fait pleuvoir 30 euros dans les caisses du groupe dirigé par Massimo Sarmi.

Et pourtant quand il s’agit de vendre le patrimoine immobilier, les Postes Italiennes ne veulent pas des clients étrangers,

C’est écrit noir sur blanc dans l’appel d’offres mettant aux enchères 17 appartements à Brescia, Ferrara, Novara, Taranto, Vercelli et Verona.

Ne pourront y participer que « les personnes physiques remplissant les conditions prévues par les lois en vigueur, pour ne pas encourir en l’annulation du droit d’assignation des logements puiblics (case popolari), et notamment la nationalité italienne« , lit-on dans l’avis.

« Les Postes Italiennes ne peuvent pas exclure les immigrés de la vente aux enchères de ses appartements. C’est une discrimination que d’insérer la nationalité italienne parmi les conditions à remplir« . C’est là le commentaire de l’UNAR, qui a demandé au groupe dirigé par Massimo Sarmi de revenir sur ses pas. Une simple invitation pour l’instant, mais si les Postes Italiennes n’obtempèrent pas en ouvrant les enchères aux immigrés aussi, ça risque de finir au tribunal.

L’intervention de l’UNAR a été demandée par l’Association des Etudes Juridiques sur l’Immigration (Associazione Studi Giuridici sull’Immigrazione), la Fondagtion Guido Piccini et le syndiicat CGIL (Confédération Générale Italienne des Travailleurs) de Brescia.
Aussi parce que, faisaient-ils noter, la Loi sur l’Immigration dit que les immigrés réguliers possesseurs de carte de séjour ou permis de séjour biennal, sont considérés au meme titre que les Italiens, dans l’assignation des « case popolari ».  

Cette norme est également rappelée dans la note de la conseillère de l’UNAR,  Oriana Calabresii, selon laquelle l’avis des Postes Italiennes “peut etre consideré comme acte discriminatoire” (et donc illégal); il manque une “justification objective et raisonnable” pour l’introduction de la condition de nationalité italienne, tout comme un “rapport de proportionnalité entre objectif et moyens employés”.

Oriana Calabresi rappelle que des discriminations du genre, liées à l’accès au logement, sont “tout autre qu’isolées”, et elle fait l’exemple de la Commune de Milano, qui donnait plus de points aux Italiens pour l’accès aux « case popolari », jusqu’à ce que le tribunal l’ait obligée à faire marche arrière. 
Et l’experte de conclure: “Il faut donc solliciter les Postes Italiennes à s’aligner aux principes de non discrimination”.

 

Le cas est arrivé au Parlement. Selon le chef de groupe du parti IDV (Italie des Valeurs) au Sénat, Felice Belisario,  »C’est de la part des Postes Itaiennes un acte d’une insupportable discrimination. C’est clair qu’on est en face d’une opération raciste sur laquelle on ferait bien d’intervenir immédiatement‘, a-t-il promis.

Les Postes Italiennes accueileront l’invitation? Il semble bien que non, à en juger une note parvenue à Stranieriinitalia.it.

La condition de la nationalité italienne est fixée par la loi et elle est requise par tous les organismes qui vendent les logements ERP (Edifices de Résidence Populaire). Les Postes Italiennes respectent la loi en vigueur dans la procédure de vente de ses immeubles ».  
Et de conclure par une précisation à l’arrière-gout ricaneur:  “l’immigré qui a la nationalité italienne pourra librement participer à la vente aux enchères pour l’achat des logements”.

C’est donc mur contre mur; ça ira au tribunal?
Entre-temps la réflexion spontanée est: Ma la Posta lo fa… apposta? »

Elvio Pasca

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