Instrumentiste pluriel!
Dans le milieu du théâtre, Seydou Traoré n’est pas un artiste-musicien inconnu. Il a accompagné musicalement de nombreuses pièces. Prêt à enregistrer ses propres compositions, l’artiste est à la recherche d’un producteur.
De caste forgeron, mais né dans une famille de griots à Bouaké (Cote d’Ivoire), Seydou Traoré a fait ses premiers pas en musique à travers le balafon. Sous la houlette de ses oncles maternels, il apprend, dès l’âge de 7 ans, cet instrument emblématique de la caste des forgerons. Puis ce fut le donso ngoni (une guitare harpe sacrée des chasseurs) qu’il a appris à maitriser grâce à son grand- père. Fort de ses enseignements familiaux, Seydou a appris tout seul d’autres instruments de musique: le bara, le lounga, le djembé, le doum-doum, le tamani. Dans la région des Hauts Bassins, plus précisément à Bobo- Dioulasso, il promeut son talent lors des baptêmes et des mariages.
En 1991, il débarque dans la capitale, Ouagadougou. Avec l’objectif de faire une carrière musicale professionnelle surtout publier ses propres morceaux. Mais il a du repousser ses plans de carrière parce qu’il est sollicité pour participer à de nombreux projets. Il a été en Espagne, au festival de Chorona, avec la troupe Dodo du secteur n°1 de Ouagadougou.
2004, il est copté par le théâtre Eclair pour une tournée européenne. Lors de ce périple, il transmet son savoir à travers des ateliers de montage d’instruments traditionnels en Belgique et en France. Trois années plus tard, Seydou Traoré est engagé par l’une des vedettes de la musique burkinabè, Smockey, pour une série de concerts au Burkina Faso.
Altruiste, il décide de transmettre son expérience d’instrumentiste à des jeunes Burkinabè en créant son groupe, « Labankogouma ». Mais son plus grand souhait est de proposer ses inspirations à travers un album. En studio depuis quelques mois, il enregistre un album de 8 titres, de style mandingue, qui s’intitulera « Djarabi » (Amour). La sortie de l’oeuvre est prévue en 2013. Avis aux éditeurs et aux managers pour accompagner cette valeur de la musique burkinabè.