Naufrage de l’Arche!
En France, le réquisitoire dans l’affaire de l’Arche de Zoé est tombé. Il s’agit du procès de 6 participants à l’opération de l’Arche de Zoé, cette association qui avait tenté en 2007, depuis le Tchad, d’exfiltrer 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour. La prison ferme est requise contre son président Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch.
Les absents ont toujours tort et à l’heure du réquisitoire, le couple Breteau-Lelouch n’a bénéficié, comme on pouvait s’y attendre, d’aucune indulgence. Ils écopent des plus lourdes peines requises: 2 ans ferme assortis d’un mandat d’arrêt.
Du sursis en revanche pour Christophe Letien, le logisticien, et Philippe Van Winkelberg, le médecin. Plutôt amer, ce dernier ne comprend pas cette peine requise d’un an avec sursis: «Je suis consterné pas ces réquisitions parce que j’estime encore une fois que j’ai agi de bonne foi en ne voulant tromper personne, en prenant des dispositions pour prévenir de ce j’allais faire sous le contrôle d’un collectif d’avocats».
«Un réquisitoire équitable», corrige Alain Péligat. Huit mois avec sursis ont été demandés contre lui et ça lui va. «On a pas pris 8 ans tous ensemble comme au Tchad mais au moins c’est une justice équilibrée qui prend en compte les responsabilités de chacun. C’est pas tout le monde dans le même sac. C’est pas Breteau et les Blancs, ou Breteau et sa clique. Une vraie justice, quoi, ça nous change», reconnaît Alain Péligat.
Tous les prévenus à leur niveau se sont comportés en «pompiers pyromanes», a conclu Anna Coquet, l’avocate générale, martelant «tous ont fait l’économie du respect de la loi».