Le bonheur de l’honneur!
Placardées aux murs de la salle d’exposition de Wallonie-Bruxelles international de Kinshasa, des photos font revivre les moments forts de la vie de l’artiste musicien Pascal-Emmanuel Sinamoyi Tabu Ley.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre de «Honneur Ley», ensemble d’activités organisées en hommage à ce roi de la rumba congolaise qui, par ses différentes oeuvres, a brillé des mille feux la culture de la République démocratique du Congo.
Après ses études, Tabu Ley devient d’abord sagement fonctionnaire de l’Education nationale du Congo en 1959.
Parallèlement, il commence à composer des chansons au début des années 1959 et il est repéré par Grand Kallé qui dirige l’orchestre «African Jazz». C’est en son sein que Tabu Ley Rochereau devient célèbre à son tour avec ses titres «Kelya», «Adios Tété», ou «Bonbon sucré».
En 1960, Tabu Ley Rochereau quitte «African Jazz» et rejoint «Jazz Africain», avant de créer en 1965 «African Fiesta Flash» qui devient ensuite «African Fiesta National». Son style s’émancipe alors de la rumba congolaise d’alors influencée par le jazz et les rythmes latinos. Tabu Ley Rochereau est ainsi le premier à utiliser une batterie à l’occidentale, il en profite pour injecter dans la musique congolaise des influences pop et rhythm ‘n’ blues.
Dans les années 70, Tabu Ley Rochereau adopte le style vestimentaire des chanteurs soul afro-américains avec coupe afro et pantalons à pattes d’éléphant. La zaïrianisation lancée par Mobutu, à partir de 1971, ne lui plaît guère et Tabu Ley Rochereau décide de s’exiler aux Etats-Unis puis en Belgique.
En 1997, Tabu Ley Rochereau revient au pays après la chute de Mobutu. Il reprend alors ses activités musicales mais entre aussi en politique en créant le mouvement la Force du Peuple. Tabu Ley Rochereau est ainsi élu député puis devient en 2005 vice-gouverneur de Kinshasha.
L’un de ses fils est le rappeur Youssoupha. L’imposant héritage de Tabu Ley Rochereau se retrouve dans différentes compilations, en particulier Rochereau et l’African Fiesta National 1964/1965/1966 et Rochereau et l’African Fiesta 1968/1969.
Le 12 décembre, la Walonie-Bruxelles international a vibré au rythme du spectacle dénommé «Héritage Ley» de Pegguy Tabu avec «Afrisa International».
