Religion et économie
L’année passée, au moins «nous avons enregistré 2,300 millions de personnes pour le Grand Magal». L’information est de Serigne Abdou Ahad Mbacké, président de la Commission culture et communication du Comité d’organisation du Magal.
Selon lui, ce ne sont pas des chiffres qui reposent sur une étude. Car des gens ont été placés au niveau des différentes entrées de Touba à l’occasion du Grand Magal. Et «nous avons enregistré au total 110.000 véhicules qui sont entrés à Touba». Le nombre de passagers multiplié par le nombre de véhicules, suivant la catégorie et le nombre de places en donne une idée.
A l’en croire, ce chiffre ne prend pas en compte le nombre de personnes qui viennent par charrettes. A l’occasion du Magal, les charretiers des environs convergent vers Touba où ils font des affaires. Le transport par charrettes qui sont au nombre de 17.000, selon les statistiques, et autres calèches est une réalité à Touba où à l’occasion du Grand Magal, les tarifs passent de 50 à 100 CFA. D’ailleurs, à l’occasion du Grand Magal considéré comme une période de traite, les charretiers des localités environnantes convergent tous vers la cité religieuse où ils se font beaucoup d’argent.
Abdou Ahad Mabcké, revenant sur l’information selon laquelle le Grand Magal génère entre 150 et 200 milliards CFA pour l’économie nationale, a précisé que «c’est le résultat d’une étude». A l’en croire, l’étude révèle que chaque personne qui prépare le Magal épargne environ 92 000 CFA. Dans cette épargne, les 70.000 CFA sont dépensés dans le cadre de l’événement religieux, de l’habillement à la nourriture en passant par la coiffure, et autres petites dépenses.
Au plan local, l’impact du Magal est réel. Des sociétés et autres commerçants ont confié qu’ils réalisent 70% de leur chiffre d’affaires durant le Grand Maggal.
