Seleka, c’est le cas… à négocier!
Ce lundi 07 janvier à Libreville, s’ouvrent les négociations entre protagonistes centrafricains. Organisés par la Communauté des États de l’Afrique centrale, ces pourparlers se tiennent au moment où les rebelles sont à la porte de Bangui mais l’armée enregistre un renfort de militaires sud-africains.
Selon les autorités centrafricaines, les rebelles de la Seleka sont à 12 kilomètres de Damara, et même à Damara centre, ville située à 75 km au nord de Bangui et considérée comme le dernier verrou protégeant la capitale. C’est également dans cette ville qu’est stationnée la force d’interposition d’Afrique centrale. Les rebelles n’ont pas confirmé. Par ailleurs, l’Afrique du Sud a envoyé cette semaine un contingent de 400 hommes à Bangui aux côtés des forces centrafricaines.
Josué Binoua, Ministre de l’Administration du territoire: « Depuis quatre jours, les rebelles font des exercices de tirs à l’arme lourde qui sont entendus dans tout Damara« .
A Bangui, le régime a reçu le renfort cette semaine d’un important contingent de soldats sud-africains « bien équipé », basé non loin de la résidence du président, selon une source militaire. Des informations confirmées par la présidence sud-africaine et le ministère de la Défense qui assure avoir déployé 400 soldats pour soutenir l’armée centrafricaine.
L’Afrique du Sud a déjà des soldats déployés en République centrafricaine dans le cadre de la coopération miliaire entre les deux pays. Le mandat court jusqu’en mars 2018. Mais, il y a quelques jours, Jacob Zuma a autorisé l’envoi d’un nouveau contingent. Mac Maharaj, le porte-parole de la présidence sud-africaine, assure que ce dernier va travailler conjointement avec le dispositif de la force multinationale d’Afrique centrale et avec les 600 soldats français également à Bangui. Mais il ne précise pas où ils sont exactement déployés.
En 2007, lors de l’opération Morero, les troupes de l’armée sud-africaines étaient déjà intervenues pour sécuriser le palais présidentiel à Bangui.