La paix paie!
Pour que le monde vive dans la concorde fraternelle et la prospérité, le Pape Benoît XVI invite les peuples à être des artisans et des bâtisseurs de paix.
Célébrée le 1er janvier de chaque année par l’Eglise Catholique, la journée mondiale de la paix a été l’occasion cette année pour le Pape Benoit XVI d’appeler les hommes du monde entier à être des «artisans de paix». Le Saint Père s’inquiète de la généralisation de la violence dans le monde. C’est pourquoi il invite tous les peuples à oeuvrer pour préserver la paix sur la planète.
La paix, il la conçoit comme le «fruit du don réciproque d’un enrichissement mutuel, grâce au don de Dieu. Il permet de vivre avec les autres et pour les autres… de préserver l’intégrité de la personne humaine».
D’après le Pape Benoît XVI, il faut un dialogue constant avec Dieu «pour devenir d’authentiques artisans de paix». Il identifie le pêché, notamment « l’égoïsme, la violence, l’avidité, la volonté de puissance et de domination, l’intolérance, la haine et les structures injustes» comme «les germes» qui empêchent l’instauration de la paix. Malgré ce diagnostic des causes qui bloquent la paix, car liée à la condition humaine, le Saint Père est tout de même optimiste. Il croit à l’avènement de la paix dans le monde.
Le successeur du Bienheureux Jean Paul II est formel. «La paix n’est pas un rêve, ce n’est pas une utopie: elle est possible», écrit-il dans son message de la journée mondiale de la paix. Seulement, il faut s’entendre d’abord sur le point de départ de cette paix. Car pour le Pape Benoît XVI, cela est important.
Et c’est là qu’intervient la différence avec les autres. En effet, fidèle à l’enseignement de l’Eglise Catholique, il estime que le préalable à cette paix est d’abord, «le respect pour la vie humaine». Cela commence à la conception, se poursuit dans son développement et jusqu’à son terme naturel, indique-t-il. C’est seulement à partir d’ici qu’on reconnait « les vrais artisans de paix qui sont ceux qui aiment, défendent et promeuvent la vie humaine en toutes ses dimensions. Parce que qui veut la paix ne peut pas tolérer des atteintes ou des crimes contre la vie», indique le chef de l’Eglise Catholique universelle. qui croit que ceux qui soutiennent la libéralisation de l’avortement, ne se rendent pas compte que cette façon de rechercher la paix est illusoire». Il en est de même pour «l’euthanasie», ces deux armes «menacent le droit fondamental à la vie».
Le Pape dénonce aussi l’intolérance grandissante vis-à-vis des communautés chrétiennes dans les pays dits de tradition catholique et pour tout ce qui menace le mariage qui est «l’union entre un homme et une femme». Du fait que la famille est un des sujets sociaux indispensables à la réalisation d’une culture de la paix, il ne faut pas la déstabiliser, plaide-t-il en substance. Le Saint Père a appelé à protéger le droit des parents et leurs rôles dans l’éducation des enfants. Benoit XVI met aussi en valeur l’impératif d’«enseigner aux hommes à s’aimer et à s’éduquer à la paix, à vivre avec bienveillance». Il faut pour cela, les encourager à «dire non à la vengeance, à reconnaître ses torts, à accepter les excuses, à pardonner».
