Le Jihad… axe la menace!
La France poursuit ses opérations au Mali, avec des renforts attendus, notamment des hélicoptères Tigres, tandis que le Mujao (Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest) a menacé de frapper «le coeur de la France».
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault recevra dans la soirée les présidents des deux assemblées, des commissions de la Défense, des Affaires étrangères et les présidents de groupe.
Ces derniers jours, François Hollande s’est découvert, ou révélé, en chef de guerre, réveillé plusieurs fois dans la nuit, pour être informé des opérations. On le disait pusillanime, trop prudent, mais cette fois son bras n’a pas tremblé quand il s’est agit d’exercer le pouvoir régalien par excellence : le pouvoir militaire, celui qui vous pose un président. À l’Elysée, on le dit grave et déterminé.
Hollande a pris ses responsabilités, alors qu’il militait depuis plusieurs mois en faveur d’une intervention africaine. Mais l’urgence a quelque peu contrarié ses plans, la France se retrouve en première ligne, au nom de la très consensuelle lutte contre le terrorisme.
Cette séquence malienne devrait renforcer sa stature de président, dont certains de ses opposants de droite disaient qu’il en était dépourvu. Peut-il en espérer un regain de popularité? Pour prendre un exemple récent, Nicolas Sarkozy, lui aussi, a eu sa guerre, en Libye, et le bénéfice en avait été de courte durée.
Tout cela sera toutefois long à mettre en place, et nécessitera un important travail de planification, car faire monter des troupes africaines, à l’assaut, à la reconquête du Nord, alors que les bomdadements aériens se poursuivent, sans se coordonner très précisément, serait faire prendre un risque très important aux troupes africaines engagées au sol.