C’est sot ces sceaux?
Les fidèles se sont opposés à la mise sous scellés de leur maison de prière par les éléments du commissariat du 9ème arrondissement réapposent les scellés.
Pour s’opposer à la mise à nouveau des scellés sur les portes de leur temple, les fidèles de l’église la Mission amour et réconciliation du Christ (Marc) s’y sont enfermés dans la soirée de jeudi dernier. «Malgré les tentatives de la police pour les obliger à sortir de l’église, le pasteur et ses ouilles vont leur opposer un refus catégorique», raconte une riveraine, témoin de l’incident.
Du coup, «les éléments du commissariat du 9ème arrondissement les ont scellés à l’intérieur», renchérit un autre témoin. L’église dite de réveil située non loin de la paroisse St Gérard au quartier Bonatéki à Douala est depuis lors fermée de l’intérieur. Il faut montrer patte blanche pour en franchir le seuil. Quelques fidèles sont toujours là, en compagnie de leur pasteur, Dieudonné Emmanuel Nken Likeng. D’ailleurs, ils n’entendent pas quitter leur temple. Car, «ce sont des scellés apposés de manière frauduleuse», affirme le berger.
Dans le souci d’assainir le secteur des églises dites de réveil, le Sous préfet de l’arrondissement de Douala 1er procédait, le 28 décembre 2012, à la fermeture de plusieurs de ces lieux de prières. Notamment, la Marc. A en croire Dieudonné Nken Likeng, les scellés ont été porté en son absence, en violation de toutes les règles de procédures légales en la matière. «Les gens sont arrivés comme des ninjas et ont expulsé mes enfants du temple, sans aucune notification à l’avance », fulmine l’homme de Dieu. Est-ce une raison pour lever soi-même les scellés? Le pasteur s’en défend, «Nous ne sommes pas bêtes pour porter la main sur des scellés». Au commissariat du 9ème arrondissement, impossible de rencontrer l’enquêteur en charge de ce dossier en cette fin de matinée de vendredi 11 janvier 2012. «Il n’est pas là. Et je ne saurai vous dire à quel moment il pourra être là», répond son collègue de bureau.
D’après nos informations, les scellés ont été coupés par la police. «Dans une réquisition adressée au Sous préfet, le pasteur a expliqué que, les pièces qui l’autorise à exercer se trouvent dans son bureau qui est à l’intérieur du local scellé. On a coupé les afin de procéder à la vérification», informe une source policière. «En voulant remonter les scellés après, le pasteur ainsi que ses fidèles s’y sont opposés. Ils y ont d’ailleurs passés la nuit. De ce fait, les policiers ont dû retirer les scellés», poursuit notre source. De l’avis du pasteur, il n’était plus question de sortir parce que, «j’avais les pièces qui m’autorise à exercer», soutient-il. D’après Me Paul Nguena, l’avocat de cette communauté, même lorsqu’une église est marge de la loi, la procédure en vigueur doit être respectée.