Amants des diamants!
Grâce à l’admission du Cameroun au processus de Kimberley, la production du pays est désormais reconnue sur le marché mondial.
Entre le 22 août 2012, date d’admission du Cameroun au processus de Kimberley, et le début de l’année 2013, le pays, par l’entremise de la société sud-coréenne C and K Mining, affiche un résultat d’exploitation de diamants de 607 carats. La révélation a été faite par le secrétaire permanent du processus de Kimberley au Cameroun,Jean Kisito Mvogo. En fait, cette production fait partie des diamants alluvionnaires, c’est-à-dire de surface, et donc ne prend pas en compte l’exploitation qui sera faite plus tard en profondeur par l’entreprise coréenne.
La valeur de ce volume commercialisé sur le marché mondial est estimée à 72 millions CFA, et pourrait, selon M. Jean Kisito Mvogo, croître si l’extraction artisanale laisse place au circuit formel.
Pour cette opération, l’Etat a récolté 12,5% de recettes issues des droits de sortie et autres droits inhérents au processus de Kimberley, abstraction faite de l’impôt sur les sociétés et des autres droits et taxes. D’après le secrétariat permanent, lorsqu’un diamant est venu en dehors du processus de Kimberley, sa qualité est dépréciée d’au moins 90%.
Les diamants destinés à l’exportation doivent être accompagnés du certificat de Kimberley de l’Etat du Cameroun et disposés en lots dans un container inviolable portant le sceau du secrétariat national. Pour les opérateurs qui se bousculent aux portes de l’exploitation de cette pierre précieuse, il est question, au préalable, de certifier les quantités, procéder aux recherches et d’achever les procédures administratives au niveau de l’Etat. Pour ce qui concerne les retombées en direction des populations, celles-ci, de l’avis du ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique, Emmanuel Bonde, sont énormes.
L’on peut ainsi citer la formation du personnel devant travailler dans la mine de Cand K Mining ainsi que celle de l’élite, la construction des infrastructures routières, des centres de santé, etc. «Il faut qu’il y ait un accompagnement technique dans l’exploitation de la mine ; c’est pourquoi on a pris des autochtones pour assurer la certification des pierres extraites du sol, la qualité et les quantités», confie Emmanuel Bonde, qui indique que la transparence va s’étendre aux autres métaux précieux notamment l’or. Car, en ce moment, il est difficile de savoir quels sont les opérateurs qui travaillent dans le secteur, les volumes qu’ils exploitent, la traçabilité des ventes et surtout à quel coût ils écoulent les quantités sorties du sol.