Menace à In Amenas!
Intervention de l’armée algérienne pour mettre fin à la spectaculaire prise d’otages sur un site gazier du Sahara. Mais le bilan risque d’être très lourd, suite à cet assaut dont des ressortissants de certaines puissances occidentales étaient détenus par un commando islamiste sur ce site.
Mercredi 16 janvier, un groupe d’islamistes a pris en otage plusieurs dizaines de ressortissants étrangers et des centaines d’Algériens sur le site gazier de British Petroleum à In Amenas. L’opération a été revendiquée par le groupe de Mokhtar Bel Mokhtar. Ces djihadistes réclament l’arrêt de « l’agression au Mali« .
L’armée algérienne a décidé d’entrer en action en début d’après-midi et plusieurs hélicoptères ont bombardé le site gazier de BP au Sud-Est de l’Algérie. Les ravisseurs ont déclaré que 15 de leurs hommes et 34 otages sont morts pendant cette intervention mais cette information n’a pas encore été confirmée. Des négociations ont aussi été tentées dans le courant de la journée, mais elles ont toutes échouées.
Le président François Hollande est intervenu hier après-midi et a confirmé la présence de Français sur les lieux où s’est déroulé la prise d’otages. Le président de la République a déclaré avoir « avoir à l’esprit la vie de nos ressortissants« .
Du côté algérien, 180 otages se seraient enfuis. Selon des sources locales, l’un d’eux aurait déclaré que les ravisseurs disaient ne pas avoir l’intention de s’en prendre aux musulmans mais de tuer les Chrétiens et les « infidèles ». Sur les 41 otages occidentaux, un Français, un Kényan et deux Britanniques auraient retrouvé la liberté.
Selon le président François Hollande, cette prise d’otages s’est dénouée « dans des conditions dramatiques. »
L’intervention de l’armée algérienne fait polémique. Le Japon réclame l’arrêt immédiat de l’opération, les Etats-Unis demandent des éclaircissements et auraient envoyé un drône en survol afin d’avoir une idée de la situation. De son côté, la Grande-Bretagne regrette de ne pas avoir été informée plus tôt. François Hollande n’aurait pas non plus été mis au courant de l’assaut.
En milieu de soirée, le ministre de la Communication algérien, Mohamed Said a déclaré que de nombreux otages avaient été libérés mais que quelques victimes sont à déplorer. Il a assuré que de nombreux ravisseurs ayant tenté de fuir ont été neutralisés. Trois heures après cette première intervention médiatique officielle du gouvernement algérien, la préfecture régionale d’Illizi, région où s’est déroulé la prise d’otage, aurait annoncé la fin de l’assaut.