Plus du sot, mais du social!
Réunis au Jardin Botanique de Kinshasa, les délégués des Sociétés Civiles africaines ont échangé sur l’évolution de la politique de gestion du pouvoir, les ressources naturelles, les droits de l’homme et des populations, les violences sexuelles et l’agriculture dans leurs pays respectifs.
Sous le thème: «L’Afrique des peuples en marche vers un autre monde de justice sociale, d’égalité, de paix et de démocratie», 8 axes d’analyse et de réflexion ont été pris en compte.
Il s’agit notamment de participation citoyenne et culture démocratique, ressources naturelles et qualité de vie, santé, droits sociaux et protection sociale, mouvement paysan et souveraineté alimentaire, paix, sécurité et cohabitation pacifique (guerre de la RDC, du Mali, du Soudan, de la RCA, du Tchad, etc).
Certes, les débats étaient houleux et chaque groupe a pu formuler ses revendications. Cependant, chaque pays a apporté un message fort afin d’interpeller la conscience des Africains en général et des membres des Sociétés civiles en particulier. C’était là le message fort de toutes les délégations, tout en insistant, cependant, sur une bonne politique de gouvernance. L’agriculture est au centre du développement de la majorité des pays africains, car les sols du continent sont très riches.
Il faudrait que les Sociétés Civiles accompagnent les gouvernements afin de les aider à mieux gérer les ressources naturelles. Que les recettes de la vente des ressources naturelles soit réservée aux populations africaines. Tel était le message de la Guinée et de la Tanzanie.
Les délégations ont fait appel à l’unité continentale, à la solidarité au regard de multiples défis à relever pour le progrès du continent ainsi que l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
Les notions des frontières et de l’inutilité des visas ont été discutées pour amener les populations africaines à comprendre que les frontières ont été créées par les occidentaux lors de la Conférence de Berlin en 1885 consacrée au partage de l’Afrique. Tel était le message de la Guinée, de la Zambie, de la Tanzanie et du Bénin.
La majorité des pays africains sont en guerre. Des milliers d’Africains sont massacrés sans raison, à cause de la convoitise des richesses dont regorgent certains pays. Les délégations congolaise, burundaise, ivoirienne, malienne ont délivré un message destiné à promouvoir la paix.
Il faudrait noter que tout a commencé le jeudi 17 janvier, en souvenir du 52èmeanniversaire de la disparition de Patrice Emery Lumumba. Le coup d’envoi était marqué par une grande marche sur les principales artères de Kinshasa. Les Sociétés Civiles africaines sont attendues au mois de mars prochain à Tunis, pour le Forum Social Mondial.