Gao k.o.!
Le ministère de la Défense français a affirmé que la zone de l’aéroport de Gao et le pont Wabary, sur le Niger à l’entrée sud de la ville, ont été saisis.
L’aéroport de Gao doit justement être utilisé pour l’acheminement de renforts. Des soldats nigériens basés à Ouallam ont pris la direction de l’aéroport de Niamey, où un avion les attendait et devait les emmener à Gao, en principe dès l’après-midi de ce samedi.
Une partie également des troupes du colonel-major malien el-Hadji Gamou, positionnées au Niger, devaient elles aussi décoller sous peu pour Gao.
Des renforts ont également été envoyés par la route. Des troupes tchadiennes et nigériennes ont quitté le camp de Ouallam, au nord de Niamey, et se dirigent vers la frontière malienne située à une centaine de kilomètres plus au Nord.
350 militaires maliens et une unité du 21e régiment d’infanterie de marine (RIMa) devaient également rejoindre Gao par voie terrestre.
Une reconnaissance offensive de nuit » a par ailleurs été menée de Diabali vers Léré, où plusieurs éléments terroristes étaient encore signalés ces derniers jours.
Ces opérations ont été précédées «par une importante phase de frappes aériennes sur des objectifs autour de Gao et Tombouctou. Près d’une trentaine de bombes ont été larguées par les chasseurs sur des cibles terroristes au cours des deux nuits précédentes».
La plus grande partie des combattants islamistes auraient évacué la ville même, pour échapper aux frappes aériennes françaises. «Depuis les bombardements, c’est calme à Gao. On ne voit plus les islamistes dans la circulation», a déclaré un contact sur place.
Gao est l’une des grandes villes du Nord. C’est aussi un bastion des islamistes du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest). Le groupe a annoncé ce samedi qu’il était prêt à «négocier la libération» de l’otage français qu’il détient depuis deux mois.