Africiak!
Après Libreville, Paris et Bruxelles, Ouagadougou est l’avant-dernière étape de cette série de conférences sur le Fespaco 2013, en attendant Tanger, au Maroc.La campagne publicitaire a débuté le 4 janvier 2013. La sélection des films, le choix des membres de jurys, l’organisation et le festival lui-même ont été au menu de la conférence.
La 23e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) aura lieu du 23 février au 2 mars 2013 à Ouagadougou. Et pour mieux communiquer et partager avec le reste du monde, la délégation générale a initié une série de conférences de presse tant au niveau national qu’international.
Après donc Libreville, Paris et Bruxelles, Ouagadougou est l’avant-dernière étape de cette série, en attendant Tanger, au Maroc. La sélection des films, le choix des membres de jurys, l’organisation et le festival lui-même ont été au menu de cette conférence. L’incendie de la cinémathèque, le 15 janvier dernier, a aussi été évoqué.
«Ni l’épreuve de l’eau du 1er septembre 2009, ni l’épreuve du feu du 15 janvier 2013 ne sauront constituer des obstacles pour l’éclosion totale du FESPACO». Ces propos du délégué général du FESPACO, Michel Ouédraogo, constituent une réponse claire à tous ceux qui pensent que le festival ne pourrait pas avoir lieu en 2013.
En effet, l’incendie de la cinémathèque a créé une grande frayeur au sein de la population burkinabè en particulier et celle africaine en général qui doutait de la tenue effective du festival après l’incendie du 15 janvier dernier. Et c’est pour rassurer les uns et les autres que le délégué général a tenu ces propos. Pour revenir à l’ordre du jour de la conférence de presse, le président du Comité national d’organisation (CNO), le Secrétaire général du ministère de la Culture et du tourisme, Jean-Claude Dioma, a interpellé les Etats africains à véritablement prendre en main le cinéma.
Quant au délégué général, il dira que le thème de cette 23e édition, «Cinéma africain et politiques publiques en Afrique», interpelle certes l’Afrique, mais aussi l’Europe qui est un partenaire historique. Ainsi, après 50 ans d’indépendance, les Etats africains se doivent de dresser un bilan sans complaisance de la cinématographie africaine et de tracer de nouvelles perspectives pour son développement.
En ce qui concerne la sélection proprement dite, Michel Ouédraogo a reconnu que le «cru» de cette édition était «excellent», ce qui veut dire que le «cinéma africain est passé véritablement à l’âge de la maturation».
Aussi, une place spéciale sera accordée à la femme à cette 23e édition. C’est pourquoi des célébrités féminines ont été appelées pour assurer la présidence des jurys et pour la toute première fois, dans l’histoire du FESPACO, Alimata Salembéré sera la première femme invitée d’honneur.
Mieux, la première dame du Gabon, Sylvia Bongo, la présidente de la commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, et la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, sont, entre autres, des femmes annoncées pour cette édition.
Le volet budget n’a pas été en reste. Selon le délégué général, il s’élève dans l’ordre de 978 millions CFA.
Pour le directeur artistique du festival, Ardiouma Soma, les membres des jurys officiels sont au nombre de 27, venus de 23 pays dont 14 femmes et 13 hommes. 101 films seront en compétition officielle, cette année, sur les 750 inscrits. Le cinéma burkinabè est présent avec 21 films dont 9 films dans la série hors compétition. Aussi, pour plus de sécurité, contexte sous-régional oblige, les films seront projetés dans 7 salles uniquement.
Des artistes étrangers et nationaux apporteront leur touche pour égayer le public. Pour conclure, le délégué général a lancé un appel à l’endroit des politiques, des réalisateurs et des cinéphiles pour la réussite du festival.
A propos du Marché international du cinéma africain (MICA), la délégation générale du festival a annoncé qu’il a été délocalisé et se tiendra à l’hôtel Azalaï, la cinémathèque étant indisponible.