Education et Islam!
Le Collège université islamique Abdoul Abass Ahmed Tidiane veut réorienter l’offre de l’enseignement supérieur vers les besoins du pays. Ainsi, la direction de l’établissement mise sur formation innovante portée vers la formation supérieure en entrepreneuriat agricole et en géologie appliquée.
Le Collège université islamique Abdoul Abass Ahmed Tidiane veut sortir des sentiers battus en termes d’offre de formation en enseignement supérieur. Selon El Hadji Abdoulaye Sall directeur du Collège Université Islamique, la vision du promoteur du projet est de montrer que l’Islam doit être au service du développement.
«Aujourd’hui, dès qu’on parle de quelque chose d’islamique les gens pensent du mauvais côté. Or, l’Islam devrait contribuer au développement socio économique du pays de par son éthique. Si nous voulons former des cadres compétents dotés d’éthique, il faut qu’on leur enseigne des valeurs. Et il n’y a pas que meilleures valeurs en tant que musulman celles islamiques».
C’est dans ce sens que le promoteur, jugeant utile d’investir dans l’éducation, a construit un immeuble de 5 étages pour abriter une éducation classique conforme au programme sénégalais en y intégrant l’enseignement religieux islamique. Les cycles vont du préscolaire, l’élémentaire et le moyen secondaire. Chaque semaine, les élèves ont 4 h de Coran, 2 h d’arabe et 1h de pratique religieuse.
C’est l’éducation de base. «A partir de ces modules, il faudrait que cela puisse débaucher sur une formation professionnelle. A cet effet, des programmes de formation post bac ont été crées. Nous avons visés des filières innovantes du fait que l’agriculture constitue l’un des piliers pour le développement du Sénégal. Nous avons jugés utile de former des acteurs à la base opérationnels, des techniciens supérieurs qui seront en permanence sur le terrain. Le but est de moderniser l’agriculture. Dans le cadre du programme, à l’issu des deux années de formation chaque étudiant doit pouvoir présenter un projet professionnel que ce soit dans l’agriculture ou l’élevage», souligne El Hadji Abdoulaye Sall de l’avis duquel la particularité de cette formation est que l’accent est mis sur l’aspect pratique.
Il informe qu’après estimation du coût, l’établissement va accompagner l’étudiant avec l’appui de partenaires financiers pour lui permettre d’être autonome et opérationnel.
«Pour faciliter l’insertion des jeunes, il faut s’orienter vers des formations professionnalisantes. L’offre de formation c’est aussi des formations à la carte sous forme de séminaires destinées essentiellement aux jeunes en milieu rural. La modernisation de l’agriculture passe nécessairement par une formation aux métiers agricoles. Cette orientation devrait déboucher sur l’émergence d’unités agro industrielles», prévoit le directeur du collège.
Le deuxième centre d’intérêt de l’établissement, c’est la formation en géologie appliquée. «Au niveau de sa partie est, le Sénégal regorge de beaucoup de ressources minières. Ce qu’on constate dans cette zone c’est que les populations se plaignent souvent de leur non implication quand il s’agit d’embaucher des jeunes. Or, le problème est qu’ils n’ont pas souvent le profil de l’emploi» remarque El Hadji Sall.
D’où ce besoin de former des techniciens, conducteurs qui pourront travailler aux côtés des ingénieurs géologues. Et en bon collège université islamique et à la lumière de la crise internationale, le promoteur a jugé nécessaire d’inclure une filière master en banque-finance islamique. El Hadji Abdoulaye Sall estime que la crise financière internationale a montré les limites des banques classiques et que le Sénégal est en retard par rapport à la finance