Bravo aux vainqueurs!
Vainqueur du concours de musique CONAVAB international (Concours national des vainqueurs du Bénin, version internationale) avec la compagnie Dényigban, l’artiste togolais de la chanson moderne d’inspiration traditionnelle, Améké Agbémélo alias Béhanzin Seul Oeil, a présenté son trophée, au dancing club «Peace Forever» à Lomé.
Dans ses explications, l’artiste, après avoir dédié le trophée au peuple togolais et à tous les artistes togolais qui souffrent énormément, s’est convaincu que ce trophée n’a qu’un seul message: «une invitation à travailler encore plus».
Il a au passage regretté l’absence de moyens suffisants pour alléger la tâche aux artistes togolais. Prenant exemple sur les difficultés financières rencontrées avant de se rendre au Bénin et revenir avec le trophée tant convoité par quatre pays de la sous-région ouest-africaine, Burkina Faso, Niger, Bénin et le Togo, Béhanzin a révélé qu’«être un artiste au Togo, c’est un parcours de combattant sur un désert sans oasis». Mieux encore, il trouve qu’au Togo être artiste, c’est cohabiter avec la galère.
Parmi les critères qui ont permis à Béhanzin et sa compagnie de s’en sortir haut les mais, il y a la sortie sur scène, l’entrée sur scène, l’accoutrement, le vocal, le texte et le thème abordé.
Un exercice auquel les représentants togolais se sont extraordinairement prêtés en mettant à contribution les rythmes du terroir, à savoir Agéché, Kikan, Adjogbo et Agbadja, le tout soutenant le thème Apényowou; une invitation à revenir chez soi pour reconstruire l’Afrique. Et comme le dit si bien l’artiste, «on est mieux que chez soi».
Le CONAVAB dans la main, Béhanzin a désormais deux rêves: «participer au concours « Découverte RFI » et aussi travailler à la sortie de son premier bébé discographique».
Selon un membre du staff de l’artiste, le second rêve ne tardera pas à venir surtout que leur protégé a déjà dans sa discographie, pas moins de seize morceaux dont d’ailleurs Apényowou, qui lui a valu le prix CONAVAB.