Vive la République du Sénégal!
Le retour à nos valeurs donc la redynamisation de l’esprit civique chez le citoyen était à l’honneur lors de la fête des Armée marquant les 53 ans du Sénégal indépendant. Occasion pour nous de revenir, avec la DIRPA, sur des éléments de la «Symbolique de la République».
Cardinal Théodore Adrien Sarr (Archevêque de Dakar)
«Je pense que nous avons tous remarqué la simplicité de ce défilé qui nous permet de rappeler aussi que la sobriété fait partie également de la solennité, mais surtout de la manière de vivre la nation. Mais évidemment, maintenir le défilé pour nous rappeler toujours les valeurs, l’importance de la nation, c’est aussi à faire. Effectivement, nous souhaitons que le Sénégal continue ainsi à pouvoir se développer toujours en gardant conscience de ce qu’il est et, en gardant aussi conscience de sa mission dans le monde. Comme le président l’a évoqué, nos soldats qui sont à l’extérieur et qui essaient d’accomplir des missions pour aider les autres pays.
Par rapport au thème, il faut vraiment que nous aidions la jeunesse à retrouver les valeurs civiques et à les vivre parce qu’il faut absolument que, nous appuyant sur notre passé, nous puissions travailler à construire toujours un avenir meilleur. Et cet avenir repose avant tout sur les jeunes. Il est vraiment bon de les aider à toujours raviver en eux les valeurs civiques, qu’ils les connaissent, pour que, demain, ils soient vraiment des constructeurs d’une nation toujours solide».
Pr Serigne Diop (Médiateur de la République)
«Je crois que la célébration d’une fête d’indépendance est pour tous les pays du monde un moment très important, parce que la communauté internationale, est une communauté des nations indépendantes. Il est donc bon que chaque année une nation puisse exprimer à la face du monde cette joie de l’indépendance. Cette année, on a choisi un thème qui, pour moi est particulièrement important. C’est le civisme. Vous savez il n’y a rien de possible dans des sociétés humaines, quelque soit d’ailleurs la taille de cette société ; la famille, le quartier, la ville à fortiori la nation, s’il n’y a pas de comportement civique, il ne pourra pas y avoir de développement. J’ai l’habitude de dire que nos forces armées sont aujourd’hui les derniers endroits où on a encore conscience du devoir civique. Et c’est pourquoi, il y a quelques années d’ailleurs, j’avais proposé à la plus haute autorité de l’Etat, que toutes les élites, quelque soit la catégorie à laquelle elles appartiennent, fassent un séjour de quinze voire quarante cinq jours dans les forces armées. J’ai le sentiment que c’est à travers cette seule démarche qu’on arrivera à redresser ce pays. Car aussi bien l’école que la radio, rien de tout cela ne peut procurer un comportement civique. »
Mme Aïda Mbodji (Député liberale du PDS)
«Je gère la Commission de la défense et de la sécurité à l’Assemblée nationale. Comme vous le savez, je suis apparemment le seul membre de l’opposition présent ici au niveau de la tribune. Ce qui fait qu’aujourd’hui nous ne pouvons que nous atteler à la visibilité de l’Assemblée auprès de nos Forces de défense, mais aussi souhaiter qu’il y ait davantage de stabilité dans le pays, qu’il y ait davantage d’amélioration de la vie des populations sénégalaises, mais en espérant retrouver l’atmosphère d’antan c’est-à-dire un grand défilé avec les civils. Le président nous l’a promis, nous le souhaitons aussi et je pense que c’est le vœu des populations».
«Une femme présidente de la république, il y a des préalables pour cela. Ces préalables sont d’abord l’intégration des femmes dans l’Armée, dans les institutions. Je pense qu’après avoir posé des actes concrets qui concourent à ces préalables, à l’effectivité déjà de la parité, on peut espérer qu’il ne peut pas faire moins, lui, le président de la République parce qu’il s’agit-là de volonté politique. Donc il ne peut pas faire moins et en faisant d’avantage, on peut poursuivre le processus jusqu’à terme, c’est-à-dire avoir un président de la République femme».
Moustapha Diakhaté (Président groupe parlementaire BBY)
«D’abord, je voudrais féliciter l’armée et féliciter le peuple sénégalais qui vient de fêter ces 53 années d’indépendance. Pour ce qui est du retour du grand défilé, c’est tout à fait normal. C’est un grand moment de mobilisation pour l’armée et pour la jeunesse. Je croix que ce serait quand-même une bonne chose».
Pr Penda Mbow
«Je suis très fière du thème qui a été choisi par les forces armées. Car, il recentre le débat autour de la République, de la citoyenneté. C’est également un thème qui montre qu’aujourd’hui, nous avons besoin qu’un esprit nouveau souffle sur le Sénégal. Et que chacun se sente responsable et s’implique dans le changement que nous avons à introduire pour le pays. Je crois que l’esprit citoyen, l’esprit civique, il n’y a que cela qui pourra nous faire avancer. Ce n’est donc qu’un sursaut national, avec des citoyens engagés qui pourront faire avancer ce pays. Je suis très fière de notre armée. Armée-nation est une réalité au Sénégal. Une armée qui aujourd’hui est un modèle pour toute l’Afrique et le monde et je crois que, c’est cette arme que nous devons avoir au centre de notre réflexion pour faire du Sénégal un pays leader dans la sous région et en Afrique».
Cheikh Guèye (1er adjoint au Maire de Dakar)
«Nous avons participé au défilé avec beaucoup de fierté d’être Sénégalais, fierté de célébrer le défilé du 4 avril à l’unisson. La fête de l’indépendance, c’est la fête de la nation, des Forces armées, de la jeunesse. Comme l’a rappelé le président de la République, le thème de cette année est une invite à la restauration et la redynamisation de l’esprit civique. Nous ne pouvons qu’en tant que Sénégalais, nous féliciter du thème, mais aussi de ce que nous avons vu aujourd’hui et nous réjouir surtout de la contribution des Forces armées et des Forces de sécurité».
Caty Cissé Wone (Vice-présidente de l’Assemblée Nationale)
«Notre pays est une nation souveraine qui fête le 53éme anniversaire de son indépendance. Je trouve que le défilé s’est très bien passé. Je suis toujours impressionnée par les hommes en uniformes quand ils défilent. Et quelque part, on se dit, la discipline à un aspect très positif ; parce que les choses se passent en harmonie. Je voudrai souligner le discours du Chef de l’Etat qui a insisté sur le fait que la sobriété qui a été le caché de ce défilé du 4 avril aujourd’hui est lié au contexte politique dans lequel nous vivons aujourd’hui. Contexte de sobriété parce qu’on parle de gouvernance sobre et vertueuse. Mais également un contexte où vous savez que notre armée nationale est au Mali pour lutter contre le terrorisme international. De ce point de vue là, nous nous devons d’être solidaires avec ces soldats hors du pays et de ne pas trop donner dans le faste des fêtes».
Imam Mbaye Niang (MRDS)
«Mon impression, elle est bonne, nous sommes très fiers de notre Armée qui est une Armée compétente, une Armée dévoué à la République, une véritable Armée-nation, une Armée connu pour sa discipline. Le Sénégal n’a jamais connu de coup d’état. Le Sénégal est respecté à travers le monde entier. Partout où les Nations Unies ont besoin d’une présence militaire, notre pays est là pour répondre à l’appel de la communauté internationale. Ça c’est une fierté. Nous avons aujourd’hui des militaires au Mali et ailleurs pour assurer la paix et la sécurité de nos frères dans le monde entier. C’est une fierté, le défilé est organisé dans la sobriété, mais cela n’a rien enlevé au caractère solennel. Nous sommes très satisfait».
Par Ibrahima Diallo et N. C. Gomis