Aucun privilège contre le sacrilège!
La paroisse Marie Immaculée des Parcelles Assainies a été profanée pour une seconde en l’espace de 3 mois, le jeudi 4 avril dernier.
D’après le gardien, l’acte a été perpétré par un individu identifié par la police des parcelles assainies comme le principal suspect. Il s’est introduit dans l’église dans la matinée, vers les environs de 8h30 pour s’en prendre à la statue de la Vierge Marie et de l’enfant Jésus. A l’aide d’un bâton il a ainsi dépossédé la représentation de ces deux personnages Biblique de leurs têtes qu’il a écrasées. C’est une statue de la Vierge Marie, tenant dans sa main gauche l’enfant Jésus et penchant l’autre main vers le bas, dépossédé de sa tête au même titre que son fils que les fidèles de la paroisse Marie Immaculée des Parcelles Assainies ont découvert le jeudi 4 avril dernier sur le sanctuaire paroissial.
Les têtes de ces deux personnages Biblique sont complètement brisées. «On va voir ce qui est encore possible, mais ce n’est pas évident de pouvoir réparer ça», indique le Père Tonino qui s’était employé à recoller les quelques morceaux trouvés sur les lieux. Car, dit-il, «la violence des coups était telle que certaines brisures de la pièce se sont retrouvées à une vingtaine de mètres du lieu d’emplacement de la statue».
Les faits se sont déroulés dans les premières heures de la matinée du 4 avril. C’est donc au moment où la plus part des gens avaient les yeux campés sur le petit écran pour suivre la retransmission de la cérémonie de la prise d’arme marquant le 53ième anniversaire de l’accession du Sénégal à la souveraineté internationale que l’auteur de cet acte a choisi pour commettre son forfait. «C’est vers les coups de 08 heures 30 de la matinée qu’un jeune homme m’a dépassé devant le portail de l’église pour entrer dans la cours paroissiale», renseigne le gardien.
Avant de poursuivre: «je croyais qu’il était venu prier comme la plupart des personnes qui entrent dans cette église en cette heure de la matinée. Il n’avait pas de bâton en main. Il portait un capuchon avec lequel il a couvert sa tête. C’est comme ça qu’il est entré dans la cours de l’église pour commettre son forfait. Et c’est après que j’ai entendu un bruit semblable à celle d’une cassure d’assiette que je me suis levé pour aller voir ce qu’il en est. C’est alors qu’il m’a dépassé en courant avec un bâton en main cette fois ci. Je l’ai poursuivi jusqu’à l’école élémentaire de l’unité et c’est là-bas que je l’ai perdu de vu. De retour à la paroisse, j’ai raconté au père Tonino ce qui s’est passé. Et c’est ainsi que la police a été avisée».
Prenant les choses en main, la police des parcelles assainies, toujours à la recherche du responsable du premier acte de vandalisme contre cette même statue de la Vierge dans cette paroisse au mois de décembre dernier, a dressé le portrait-robot du suspect qui a permis la localisation de la résidence de ce présumé coupable sis à l’unité 08.
Interrogé par la police, son père a laissé entendre que son fils ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales, documents à appui. Amaï Diatta de son vrai nom aurait été interné à deux reprises dans un établissement psychiatrique et s’insurgerait, selon des documents trouvés au pied du sanctuaire, contre le Vatican.
Du côté du clergé de cette évolution des choses dans un sens ou un autre, on saura si «ceci est une guerre de religion ou un acte orchestré par un frère d’une autre religion», selon le père Tonino.
En visite pastorale dans la paroisse Sainte Anne de Bel Air, le cardinal Adrien Sarr après avoir condamné cet acte averti: «les auteurs de ces actes doivent réfléchir à leurs responsabilités. Je me demande si ce ne sont pas des provocations envers la communauté catholique. Parce que ce ne sont plus des actes isolés, mais des actes qui se répètent».
S’adressant aux responsables de ces actes malintentionnés, l’archevêque de Dakar déclare: «Je leur lance un appel : quand vous voyez des gens qui vivent en paix, se permettre de venir perturber cette paix est grave. Et c’est devant Dieu que je les interpelle pour leur dire de respecter la paix que vous avez trouvée et que les gens vivent au Sénégal et ne travaillez pas à la perturber. Car cet acte n’est pas l’œuvre de Dieu, mais du diable qui lui, ne cherche qu’à diviser à semer la haine et la mort».