Afrique du Sud pro…digue de sous?
La RDC offre le site d’Inga, alors que la RSA se propose de mobiliser plus de 21 milliards USD pour la valorisation de ce site. Utopie ou réalité!
Dans cet arrangement, le site d’Inga sera mis à disposition alors que l’Afrique du Sud assurera la mobilisation du financement estimé à 21,5 milliards USD. Pour la première phase, il est prévu de rendre disponible 9 milliards USD. Inga 3 coûtera 6 milliards alors que la ligne de transport 3 milliards. La complexité du projet de développement du site d’Inga ne pouvait être l’affaire de seuls Congolais.
Après l’atterrissage sans ménagement du projet Westcor, tout espoir semblait s’évanouir. Sur les places financières internationales, il était quasi-certain que la RDC puisse mobiliser cette astronomique cagnotte de plusieurs dizaines de milliards de dollars américains pour valoriser ce site d’un potentiel de plus de 40 000 MW. BHP Billiton qui a renoncé au financement d’Inga 3, de manière inattendue, alors que tout semblait baigner dans l’huile a causé un fâcheux précédent.
La nécessité de diversifier ses ressources d’approvisionnement et de baisser les émissions de gaz à effet de serre, pousse l’Eskom à sortir le grand jeu sur Inga.
Tous ces ratés ne présageaient rien de rassurant dans la réalisation de ce projet. L’unique garantie qui permet de croire à une fin heureuse du projet reste la détermination de la RSA de couvrir son gap en électricité de l’ordre de 40 000 MW pour les besoins de son industrie.
La République démocratique du Congo met à disposition le site hydroélectrique d’Inga ainsi que le potentiel énergétique s’y trouvant alors que le pays de Zuma se charge de la mobilisation des capitaux. Déjà, en février dernier, « le ministre sud-africain des finances a annoncé que son gouvernement allait engager 200 milliards de rands, environ 21,5 milliards de dollars, pour le projet Grand Inga ».
La première phase, c’est-à-dire Inga 3, pourrait être opérationnelle en 2020. En phase finale de cet ouvrage, il sera question de produire 4 800 MW. La répartition prévoit de fournir 2 500 MW à l’Afrique du Sud. La différence servira donc à la consommation domestique notamment les miniers du Katanga qui ont un besoin urgent en énergie électrique. Le gouvernement sud-africain qui tient à atteindre 6% de son approvisionnement à l’hydroélectricité d’ici 2030 ne ménage pas ses efforts, pour atteindre cet objectif. Inga est une source proche et moins chère en termes de production des mégawatts.
Jusque-là, le processus évolue précautionneusement de part et d’autre. L’expérience de Westcor a échaudé la partie congolaise d’autant plus que les quatre autres pays tenaient à se faire copropriétaires de cet ouvrage moyennant la modique somme de 100 000 USD. La fibre nationaliste a fait que les Congolais multiplient des obstacles à l’avancement de ce projet. Ce comportement fait également réfléchir les partenaires de la RDC qui considèrent Kinshasa comme irrespectueux de sa signature.
Toutefois, il est attendu que des harmonisations conséquentes doivent être apportées à la constitution d’une société et d’une autorité dédiées au projet Grand Inga, doivent être harmonisés en fonction du nouveau code de l’électricité congolais en cours de discussion au parlement. Des détails sur les obligations financières et contractuelles respectives des deux Etats doivent encore être mis au point. La dernière rencontre de Lubumbashi fait suite à un protocole d’accord signé en novembre 2011 entre les ministres de l’énergie des deux pays en présence des présidents Jacob Zuma et Joseph Kabila, avec la collaboration de la Société nationale d’électricité et de l’Eskom.
La dernière rencontre de Lubumbashi fait suite à un protocole d’accord signé en novembre 2011 entre les ministres de l’énergie des deux pays en présence des présidents Jacob Zuma et Joseph Kabila, avec la collaboration de la Société nationale d’électricité et de l’Eskom. A partir d’août 2012, les deux parties avaient commencé à élaborer ce traité, mais certains éléments, comme la constitution d’une société et d’une autorité dédiées au projet Grand Inga, doivent être harmonisés en fonction du nouveau code de l’électricité congolais en cours de discussion au parlement.