Etre… méfiants sur les stupéfiants!
Le trafic de drogue est devenu un sport favori en Afrique de l’Ouest. Ce qui fait de cette région une nouvelle plaque tournante de cocaïne. Une situation favorisée par l’instabilité qui sévit dans des pays comme le Mali, la Guinée-Bissau, le Nigeria, le sud du Sénégal.
L’Afrique de l’Ouest a acquis, au cours des 10 dernières années, le statut de « nouvelle plaque tournante du trafic de cocaïne en provenance d’Amérique du Sud et à destination de l’Europe », révèle le rapport 2012 de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS).
Toutefois, depuis 2007, les trafiquants semblent avoir adopté une nouvelle stratégie, en privilégiant le transport conteneurisé « pour introduire illicitement la cocaïne en Afrique de l’Ouest ».
« 9 des 14 grosses saisies réalisées en 2011 ont eu lieu au Bénin, au Cameroun, au Ghana, au Nigeria, en Sierra Léone et au Togo. Près de la moitié de la cocaïne saisie en mer dans des conteneurs avait été expédiée du Brésil. Par ordre d’importance, l’Etat plurinational de Bolivie est le 2ème pays d’où est expédiée de la cocaïne destinée à l’Afrique de l’Ouest. »
L’OICS signale que les trafiquants ont également recours à des aéronefs et des transporteurs commerciaux pour acheminer des lots de cocaïne jusqu’en Afrique de l’Ouest.
« En 2011, l’aéroport de Lagos constituait la principale plaque tournante de la cocaïne introduite clandestinement en Europe par voie africaine. Cette année-là (2011), plus de la moitié des passeurs voyageant par avion en provenance d’Afrique de l’Ouest et du Centre qui ont été arrêtés dans des aéroports européens venaient du Nigeria; 26 % venaient du Cameroun et 18 % du Bénin. La cocaïne fait également l’objet d’un trafic par fret aérien. « De grandes quantités de cocaïne sont acheminées directement depuis l’Amérique du Sud vers les marchés illicites d’Afrique du Sud. »
De la cocaïne est transportée clandestinement depuis l’Afrique de l’Ouest jusqu’à l’Afrique du Sud, soit directement, soit via l’Angola et la Namibie, indique aussi l’OICS, dans son rapport 2012.
De même, il évoque des interceptions régulières d’envois en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie, indiquant que les trafiquants « tentent de plus en plus souvent d’introduire clandestinement de la cocaïne en Europe en passant par le Maroc« .