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JEREMIE GOUTTO: Jeune italo-ivoirien – Président de l’Union des Italiens dans le Monde (UIM) – Section de Verona

Trente-trois ans, né en Côte d’Ivoire et à la tête de l’UIM (Union des Italiens dans le Monde) de Vérone. L’association, après avoir pensé aux Italiens dans le monde, se concentre sur le monde en Italie.

 

altJeremie Goutto a 33 ans, il est diplômé en droit international à Vérone et, depuis 20 ans, il a quitté la Côte-d’Ivoire pour se transférer en Italie. Il est le président de l’Union des Italiens dans le Monde de Vérone, qui soutient les immigrés et leurs enfants.

«Mon activisme dans l’immigration naît des diverses expériences que j’ai vécues sur ma peau: la file pour le renouvellement d’un permis de séjour, mais avant tout, le regroupement familial. Je me souviens que ce n’était pas du tout facile. Quand le dossier  semblait ok, il manquait les petits centimètres carrés d’appartement pour permettre à mes sœurs et moi de partir de Gagnoa pour arriver à Vérone, chez nos parents. Comme fils aîné, je sentais la responsabilité envers mes sœurs cadettes, mais peut-être étaient-elles plus fortes que moi et quand finalement ma famille s’est réunie, j’avais 11 ans. Nous nous sommes retrouvés dans un cadre positif et serein, dans lequel j’ai grandi et j’ai bâti mon parcours éducatif, sportif et social. Vérone est une ville qui a su nous accueillir et nous ne nous a pas exclu. Même si je peux me définir un « nouvel italien », je reste et je resterai lié à mon pays, la Côte-d’Ivoire. Mon père était le président de l’Association des Ivoiriens en Vénétie et, à la maison, on a toujours respiré l’Afrique. En fait, ces dernières années,  je suis engagé à faire connaitre la situation ivoirienne en Italie et chercher à expliquer aux gens comment le système de domination occidentale est, à bien des égards, nuisible pour l’Afrique et comment cela a alimenté la migration vers l‘EuropeC’est depuis l’âge de 18 ans que je suis socialement engagé et je connaissais le monde des patronats, j’aidais souvent les gens à résoudre leurs questions bureaucratiques, mais ce monde ne m’attirait pas particulièrement. Même si j’étais sceptique sur les syndicats, la UIL (Union Italienne des Travailleurs) a été un coup de foudre. Grâce à des amis, je me suis approché de cette organisation, j’ai été très bien accueilli et j’ai immédiatement commencé à collaborer sur les questions qui me sont les plus proches. De cette collaboration, nous avons décidé d’ouvrir une section UIM ici à Vérone, pour répondre aux besoins des citoyens étrangers qui animent cette ville. Je sais que c’est curieux qu’un jeune d’origine étrangère soit à la tête d’une association créée en 1995, pour s’occuper des émigrants italiens à l’étranger. C’est le signe d’une Italie en mutation. Les objectifs de la UIM devait eux aussi, tôt ou tard, changer de tendance et commencer à avoir aussi un œil de regard sur l’immigration outre que sur l’émigrationNous avons des tas d’idées que nous voulons réaliser, comme une école d’été sur la micro-entreprise et autres cours de formation, ainsi qu’un service de consultation juridique destiné aux immigrés, mais surtout, nous nous engageons à faciliter la participation active des étrangers pour qu’ils soient les protagonistes la ville. Je pense que la plupart des problèmes qui gravitent autour de l’immigration sont causés par le mauvais fonctionnement de la bureaucratie et un système incapables de lubrifier les compétences des secondes générations et de savoir valoriser la richesse qu’on a à la maison». 

Samia Oursana

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