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AFRIQUE CENTRALE: Reconnaissance par la CEEAC du régime de Djotodia, président auto proclamé après son coup d’tat

Le coup d’état vaut le coup alors! 

Le nouveau président centrafricain Michel Djotodia, peut gouverner sans souci. Son élection par le Conseil national de transition, a été validée jeudi dernier par les dirigeants de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), lors du sommet de Ndjamena.

altCet acte de reconnaissance est cependant perçu comme un déni de démocratie, selon les partisans du président déchu, François Bozizé, qui espéraient voir ce sommet appeler au retour de l’ordre institutionnel qui a prévalu avant le coup d’Etat du 23 mars 2013.

Une demande exagérée selon les observateurs. «Nous attendions du sommet de Ndjamena un sursaut pour réparer véritablement le tort qui est causé aujourd’hui au peuple centrafricain. Malheureusement, on a, à travers la décision de Ndjamena, validé l’imposture, validé un pouvoir conquis par des bandits», a déploré Levi Yakete, porte- parole de François Bozizé.

Leurs espoirs envolés, les partisans de Bozizé qui pour eux, la décision de la CEEAC est un recul démocratique, ont appelé à l’Union africaine de ne pas se reconnaître en elle.

Pendant ce temps la machine dirigeante centrafricaine en panne de graisse, depuis le début de la transition peut tourner sans s’inquiéter de sa reconnaissance par ses pairs de l’Afrique centrale.

Premier signe. Toutefois, la Centrafrique, reste confrontée aux problèmes du rétablissement de la paix de sécurité, de la crise humanitaire, de la relance de l’administration sur l’ensemble du territoire et des activités économiques et sociales. Autant de défis qui attendent les animateurs de transition, qui par ailleurs, doivent amener dans 18 mois, la Centrafrique aux élections générales.

Au cours du dernier sommet de la CEEAC à Ndjamena, les chefs de l’Etat de cette organisation, ont le droit de doter la Force Multinationale de l’Afrique Centrale (FOMAC) d’un effectif total de 2.000 hommes et d’un mandat adéquat en vue d’accompagner les efforts du gouvernement de transition de la République centrafricaine, tant dans le maintien de la sécurité que dans la restructuration des forces centrafricaines.

Ils interpellent également les autorités de la transition sur les cas de violation des Droits de l’Homme, le recrutement des enfants dans les groupes armés, les pillages et les exhortent à tout mettre en oeuvre pour restaurer la sécurité dans le pays, indique le communiqué du sommet de la CEEAC, tenu le jeudi 18 avril à Ndjamena.

A noter que ce sommet auquel ont pris part quatre chefs d’Etat et représentants des gouvernements, a été convoqué à l’initiative du président en exercice de la CEEAC, le président tchadien Idriss Deby Itno, dans le but d’examiner la situation qui prévaut en République Centrafricaine.

«Les chefs d’Etat et de délégation ont réaffirmé que les Accords de Libreville du 11 Janvier 2013 sont et demeurent le noyau central des arrangements politiques durant la période de transition, de même qu’ils ont pris acte de la mise en place d’un Conseil National de Transition et noté la désignation d’un Chef d’Etat de la Transition par cet organe» a déclaré le communiqué.

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