Boycott… d’Ivoire!
Les Ivoiriens votent , dimanche 21 avril. La campagne des élections municipales et régionales s’est achevée dans la nuit de vendredi à samedi à minuit. Elle a duré 15 jours, et a été émaillé d’incidents.
Ces élections locales sont boycottées par le FPI. Le représentant du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire a appelé, ce vendredi 19 avril, à des élections «apaisées».
Les affiches de campagne sont toujours là, mais les caravanes et autres manifestations de soutien aux candidats sont désormais interdites jusqu’au scrutin.
Pour ces dernières élections de sortie de crise, la campagne officielle – qui a duré 2 semaines – été globalement calme. Dans certaines communes cependant, notamment dans la capitale économique ivoirienne, il y a eu des incidents, parfois des actes d’intimidation, que le chef de l’ONUCI (Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire) a qualifié d’inacceptables.
Selon Bert Koenders, la tension est montée dans certaines circonscriptions. Le patron de l’Onuci a dit craindre des dérapages le jour du vote. Vendredi 19 avril, il donc appelé à la tenue «d’élections libres, transparentes, apaisées et crédibles».
Pour des élections boycottées par le Front Populaire Ivoirien (FPI), parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, et où la majorité des candidats sont issus de l’alliance RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix) au pouvoir, l’ONUCI et d’autres observateurs de la scène politique ivoirienne craignent pourtant que les acteurs chargés du déroulement des opérations électorales ne soient pas totalement neutres.
En effet, pendant la campagne, la mission onusienne a appris que des officiers des FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire) ont ouvertement soutenu les candidats d’un des partis en compétition. Or, les FRCI seront chargés de transporter les urnes après le vote.
