Le parquet de Nouakchott a requis entre 2 et 3 ans de prison contre 9 militants de l’organisation anti-esclavagiste mauritanienne IRA (Initiative pour la Résurgence Abolitionniste), accusés notamment de « rébellion ».
Les neuf membres de l’IRA avaient été inculpés, le 9 août, de « rébellion » et « regroupement interdit portant atteinte à l’ordre public« , pour avoir organisé un sit-in de dénonciation d’un cas d’esclavage sur mineure devant un commissariat de Nouakchott.
Les prévenus, qui sont en détention, ont comparu devant la Cour criminelle de Nouakchott. Aucune indication n’était disponible sur la durée de leur procès. Le parquet a demandé contre 8 d’entre eux une peine de 2 ans de prison. Contre le 9ème, accusé d’agression contre un officier de police « dans l’exercice de ses fonctions« , il a requis une peine de 3 ans de prison.
De leur côté, les avocats de la défense ont exigé la remise en liberté pure et simple de leurs clients, estimant que ces derniers « n’ont fait qu’aider à la mise en application de la loi en dénonçant un cas d’esclavage sur une mineure« .
Les accusés avaient été arrêtés, le 4 août, au cours d’un sit-in destiné à protester contre un cas d’esclavage sur une mineure de 10 ans.
Des cas d’esclavage sont de plus en plus dénoncés en Mauritanie où cette pratique est interdite depuis 1981.
Une loi adoptée en 2007 criminalise l’esclavage dont les auteurs sont passibles de 10 ans de prison ferme.
Ismael Ali