Un livre qui livre… une autre vérité?
Intitulé « Le Président Gbagbo à la Cour pénale internationale: Justice ou imposture?« , un livre écrit par un collectif d’intellectuels sous la Coordination scientifique des Professeurs d’Université, Raymond Koudou Kessié et Hubert Oulaye, paraîtra aux Editions L’Harmattan à Paris (France), dans ce mois de mai 2013. Nous vous présentons cet ouvrage d’intérêt.
L’ouvrage rassemble les contributions d’intellectuels africains et européens, spécialistes de nombreux domaines, juristes, politologues, psychologues, sociologues, avocats, journalistes, écrivains… qui posent la question de la crédibilité de la justice internationale incarnée et pratiquée par la Cour Pénale Internationale (CPI), à partir d’analyses des faits et au regard des charges contre le Président Laurent Gbagbo.
La problématique qui sous-tend ce livre collectif est surtout de montrer que le procès de Laurent Gbagbo apparaît plus politique que juridique : aucun criminel dans le camp de M. Alassane Ouattara n’est interpellé par la COPI. La mise en évidence du mensonge et de la vérité peut et doit conduire à la relaxe du Président Laurent Gbagbo des fins de toutes poursuites. C’est l’objectif assigné à cet ouvrage collectif par son comité de rédaction, composé de 4 personnes: Pr. Raymond Koudou Kessié et Pr. Hubert Oulaye (coordination scientifique), Dr. Kouakou Edmond (coordination technique) et le Ministre Émile Guiriéoulou (membre). Toutes les contributions sont regroupées dans six parties.
Dans l’Avant-propos, les deux coordonnateurs scientifiques de l’édition, Pr. Raymond Koudou Kessié et Pr. Hubert Oulaye, donnent les lignes force de l’ouvrage, non sans en avoir rappelé l’objectif : un ouvrage de combat pour la libération du Président Laurent Gbagbo des geôles de la CPI, cette institution judiciaire internationale qui semble avoir été montée par les puissances internationales pour les seuls Africains.
Les pays européens n’entendent nullement y voir déférés leurs ressortissants et les États-Unis, qui coopèrent avec la Cpi, n’ont pas ratifié le Statut de Rome l’instituant. Et ce pays reste formel sur le fait qu’il n’acceptera, ni ne tolérera qu’un de ses nationaux soit déféré devant la CPI, alors même qu’il ne s’abstient pas d’être aux côtés de cette institution lorsqu’il s’agit de citoyens d’autres pays.
Il vient en effet de jouer « un rôle crucial en procédant au transfèrement rapide et efficace du rwandais Bosco Ntaganda, après sa reddition à l’Ambassade américaine« , comme l’écrit Human Rights Watch, le 18 mars 2013.
Dans la 1ère Partie intitulée « Le contexte: la vérité électorale qu’ils veulent cacher« , l’ouvrage expose les rapports d’observateurs électoraux internationaux qui stigmatisent les exactions et les fraudes massives orchestrées par les partisans d’Alassane Ouattara et qui ont entaché la crédibilité des résultats dans les circonscriptions électorales du Nord de la Côte d’Ivoire, zones sous occupation des rebelles pro-Ouattara.
Ce sont les rapports d’Observateurs ignorés avec mépris par les occidentaux et la Communauté internationale au profit de M. Ouattara. Ces rapports sont de: COMISCA (Coordination de la Mission Internationale des Observateurs de la Société Civile), CEEA (Comité des Experts Electoraux Africains) et UA (Union Africaine).
Les contributeurs démontrent ensuite, dans leurs articles, preuves à l’appui, que c’est Laurent Gbagbo qui a gagné les élections présidentielles ivoiriennes de novembre 2010, en dépit des incantations des médias occidentaux, de la position de la communauté internationale et de la force militaire utilisée pour le renverser. Ils montrent également comment Young-jin Choi, le Représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU, a violé son mandat en certifiant, en connaissance de cause, de faux résultats favorables à Alassane Ouattara.
Les articles de Dr. Ahoua Don Mello (Ma part de vérité) et du Pr. Hubert Oulaye (Violation du mandat de certification) donnent la preuve des fraudes massives dans les circonscriptions électorales du Nord de la Côte d’Ivoire et de l’imposture, avec Ouattara dans le fauteuil présidentiel, alors que son titulaire est déporté à la CPI, à La Haye.
Dans la 2ème Partie intitulée « Le Président Laurent Gbagbo, Un combattant de la démocratie à la Cour pénale internationale« , Dr. Bertin Kadet (Laurent Gbagbo, un modèle de combattant pour les libertés démocratiques), et Joseph Marat (Laurent Gbagbo un brillant intellectuel dans la politique) déclinent l’identité de Laurent Gbagbo, identité qui lui vaut la haine viscérale de l’impérialisme international et sa qualité de souverainiste et de combattant des libertés démocratiques. Il fallait l’abattre par tous les moyens au profit de M. Ouattara, un homme-lige, docile et assuré de garantir les intérêts des grandes puissances.
Viennent ensuite, les contributions de Dr. Kouakou Edmond (L’histoire cocasse d’une inculpation arbitraire) et (Quand le Président Gbagbo porte sa croix) ou encore, de Me Ciré Clédor Ly (Le transfèrement du Président Gbagbo) qui décrivent le transfèrement arbitraire de ce Grand Homme d’État.
Dans la 3ème partie intitulée « Contrevérités et collusion du Procureur Luis-Moreno Ocampo avec le régime Ouattara« , le document de charges contre le Président Laurent Gbagbo est passé au peigne fin. Ce document rabaisse, dans une extrême désinvolture, au rang de « dictateur africain » et de « vulgaire criminel sans foi, ni loi », un grand Africain, un humaniste, un Homme qui a consacré toute sa vie au combat pour la liberté et l’instauration de la démocratie dans son pays.
Les auteurs montrent que les faits à la charge du Président Gbagbo ne sont pas avérés et que nombre de ces faits sont de purs montages destinés à l’accabler. Tout en relevant le parti-pris du Procureur de la CPI en faveur d’Alassane Ouattara, ces analystes montrent qu’aucun crime contre l’humanité n’est imputable au Président Laurent Gbagbo.
Suivent alors les ministres Alain Dogou et Émile Guiriéoulou (La vacuité des accusations de la CPI contre le Président Laurent Gbagbo), le Pr. Hubert Oulaye (Partialité et dérives du Procureur Ocampo), Alain Bouikalo (Moreno Ocampo, Procureur ou mercenaire en cravate?), Dr. Kouakou Edmond, dans trois contributions (Quand Ocampo méconnaît l’autonomie constitutionnelle des États) ou (Enquête de la Cour pénale internationale: à qui profite le crime?) ou encore (De la nécessité d’une expertise contradictoire);
Théophile Kouamouo (Le document d’Ocampo qui enfonce son ami Ouattara), Philippe Brou (La manipulation de la CPI mise à nu); Coulibaly Zié Oumar (Manipulation d’une campagne sanitaire contre Gbagbo), et enfin, Germain Séhoué (Charges contre Gbagbo – Un scandale de légèreté et de malhonnêteté).
Dans la 4ème Partie intitulée « La CPI: quelle crédibilité?« , les contributeurs s’interrogent sur la crédibilité de la CPI. Maître Josette Kadji (Faut-il mettre en doute l’impartialité de la Cour Pénale Internationale?);
Dr. Kouakou Edmond (Cour Pénale Internationale : suspicion légitime); Calixthe Beyala (Le Procès de Laurent Gbagbo ou la chronique d’une mascarade annoncée); Arsène Touho (Qui peut sauver Gbagbo ?);
Julius Blawa Gueye (Cour pénale internationale: Épreuve de vérité); Mathias Gboziagnon (La CPI: Tribunal pour Africains seulement?) et Alain Cappeau (La justice internationale doit être disqualifiée) .
Dans la 5ème partie, intitulée Interpellations de la CPI, les auteurs interpellent cette institution internationale.
Le Collectif de Juristes pour la Vérité en Côte d’Ivoire (Lettre ouverte à Ocampo); Alain Cappeau (Lettre ouverte à Madame la juge Présidente de la Cpi); Dr. Claude Koudou (Motion à la CPI).
Dans la 6ème et dernière Partie, « Justice et liberté pour le Président Laurent Gbagbo« , les auteurs expriment une conviction forte selon laquelle, Justice et liberté ne peuvent que s’imposer pour le Président Laurent Gbagbo, et ce, au nom principalement de la vérité.
Les articles de Dr. Ahoua Don Mello (Les ponts d’une réconciliation durable), Alain Cappeau (Le spectre de l’erreur judiciaire dans l’affaire le Procureur vs Gbagbo. Alea jacta es), Damana Adia Pickass (La libération de Laurent Gbagbo, 90% du trajet de la réconciliation) et Pr. Koudou Kessié Raymond (Pourquoi le Président Gbagbo doit être libéré) bouclent le tout, avec une note d’espoir: les Magistrats de la CPI en charge de l’affaire sauront tourner le dos à toute la machine infernale contre le Président Laurent Gbagbo et redorer le blason écorné de cette institution judiciaire internationale.