Y a quoi de… (quarante)-neuf?
Le bureau politique national du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a tenu sa 49e session ordinaire, le samedi 4 mai 2013 à Ouagadougou. A l’occasion, le parti a tablé sur plusieurs points, dont le bilan des élections législatives et municipales couplées.
Le CDP n’a pas encore fini de jauger sa participation aux élections couplées législatives/municipales du 2 décembre 2012. En effet, la 49ème session ordinaire du bureau politique national, tenu le samedi 4 mai 2013, à Ouagadougou, a été consacrée, entre autres, au bilan des élections complémentaires, au débat sur le renouvellement des structures de base du CDP comme convenu au dernier congrès du parti et à la question des cotisations.
«Sur le bilan complémentaire des élections législatives et municipales couplées, nous retenons que le CDP sort victorieux. Par conséquent, nous sommes très satisfaits de ce bilan», a indiqué le secrétaire exécutif national du parti, Assimi Kouanda, affirmant que sur plus de 18 000 conseillers municipaux par exemple, le CDP a obtenu plus de 12 000 conseillers. Le parti qui suit le CDP, l’ADF/RDA (Alliance pour la Démocratie et la Fédération/ Rassemblement Démocratique Africain), a obtenu un peu plus de 1700 conseillers.
De plus, sur 369 communes et arrondissements dans lesquels il y a eu compétition, le CDP assure l’exécutif local dans 317 circonscriptions.
Saisissant l’occasion, les hommes de médias sont revenus sur l’installation d’Anatole Bonkoungou comme maire de l’arrondissement n°4 de Ouagadougou, alors qu’il est suspendu du parti pour n’avoir pas respecté des consignes.Sur cette affaire, le secrétaire exécutif du parti invite les populations à ne pas faire de confusion.
«La sanction contre Anatole Bonkoungou est une affaire interne au CDP. Quant à l’installation du maire, elle est de la prérogative de l’administration et non du parti», a-t-il précisé.
En ce qui concerne une éventuelle levée de la sanction, le secrétaire exécutif a « botté en touche »: «Nous n’avons pas levé les sanctions, mais le parti continue d’approfondir les enquêtes». Il a rappelé que le non-respect des consignes du parti n’est pas spécifique au CDP et concerne toutes les formations politiques suffisamment organisées.
«Nous sommes un grand parti et nous faisons face à des élections locales où parfois les militants, momentanément, privilégient leur propre intérêt au détriment de l’intérêt collectif porté par la direction du parti. C’est le cas par exemple de Garango, Dano etc., où le CDP est majoritaire mais n’a pas eu le contrôle des mairies», a-t-il révélé. Toutefois, selon lui, ces cas restent mineurs, si l’on raisonne à l’échelle des 317 communes que le CDP gère.
Du reste, à son avis, il n’y a pas péril en la demeure puisque ce sont des cas que le CDP a toujours vécus dans son histoire. «Cela fait partie de la dynamique interne et de la vitalité de notre parti. Ce qui est intéressant est qu’à chaque fois que les camarades se rendent compte qu’on les a embarqués dans une voie contre les intérêts de leur parti, ils font leur autocritique et la dynamique se poursuit», a-t-il conclu.