Ne plus mettre du plomb mais… remettre d’aplomb?
Les représentants de 50 pays et organisations se sont réunis, mardi 7 mai à Londres, pour aider la Somalie à se reconstruire après une longue guerre civile, sous l’égide du Premier ministre britannique David Cameron.
David Cameron a assuré que «la sécurité du monde» était en jeu, se félicitant d’un «véritable progrès» accompli pour stabiliser le pays. La Somalie est définitivement entrée dans une nouvelle ère. Les participants à la conférence de Londres en ont la conviction. L’an dernier, la première réunion avait eu surtout pour objectif d’achever la transition politique du pays.
Mais cette année, il s’est agi de soutenir un processus conduit par les Somaliens, comme l’a fait valoir David Cameron. «Le plus important aujourd’hui, c’est que de véritables progrès ont été accomplis pour soutenir les plans du président somalien qui veut remettre d’aplomb son pays», a déclaré le Premier ministre britannique, se félicitant de cette «feuille de route très claire qui a clairement le soutien de la communauté internationale et qui s’appuie sur les avancées des douze derniers mois».
Le Premier ministre britannique a ainsi rappelé que les insurgés islamistes shebabs avaient été chassés des villes stratégiques et que les attaques de pirates somaliens avaient aussi été réduites de 80 %.
Néanmoins, les défis restent nombreux et le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud a plaidé pour que son pays ne se retrouve pas brisé dans son élan.
«C’est maintenant qu’il faut aider la Somalie et aujourd’hui le monde a prouvé qu’il avait compris et saisi ce moment important», s’est-il félicité, promettant: «Nous ne pouvons pas gâcher le progrès accompli. Si nous agissons maintenant le gouvernement somalien sera aussi à la hauteur», a-t-il promis également.
Les donateurs, qui estiment le dossier somalien prioritaire pour lutter contre le terrorisme et l’immigration de masse, ont annoncé une aide globale de plus de 70 millions d’euros destinée à développer les forces armées somaliennes, mais aussi pour rétablir un «système judiciaire crédible» dans ce pays dévasté par plus de vingt ans de guerre civile.