On a maté Amadé?
Le chef de guerre burkinabè Amadé Ouérémi est détenu par les forces de sécurité ivoiriennes dans la ville de Duékoué, dans l’ouest du pays. Il s’était installé depuis une dizaine d’années dans un parc national pour y cultiver du cacao. Avec ses hommes, il a aussi été utilisé comme supplétifs par les Forces nouvelles pendant la crise de 2010 et 2011.
Contre toute attente, l’arrestation d’Amadé Ouérémi s’est passée dans le calme. Selon les militaires présents sur place, c’est le déploiement de plus de 200 soldats qui a eu raison du chef milicien burkinabè. Par le passé, il n’avait pas hésité à tirer sur plusieurs délégations officielles venues le rencontrer.
Après plusieurs heures de négociation, Amadé Ouérémi a accepté de recevoir des membres de l’état-major ivoirien. Les officiers se sont rendus dans son campement situé dans le parc national du Mont Péko, où il cultivait du cacao depuis une dizaine d’années en toute illégalité.
Amadé Ouérémi et deux de ses lieutenants sont désormais aux mains des militaires dans la ville de Duékoué avant d’être transférés à Abidjan.
Amadé Ouérémi et ses hommes ont combattu aux côtés des Forces nouvelles, tout juste rebaptisées Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), lors de la reprise de la ville de Duékoué, fin mars 2011.
De nombreuses organisations de défense des droits de l’homme l’accusent d’être à l’origine du massacre du quartier Carrefour, où au moins 300 personnes ont été tuées.