Il a décroché à Daegu sa 2e victoire d’affilée lors d’un marathon « mondial ».
Ex-lièvre de Hailé Gebreselassie, Abel Kirui n’a dû sa sélection tardive qu’à la blessure d’un partenaire, preuve de l’incroyable densité de la discipline au pays roi des courses d’endurance.
Sa fédération ne l’avait pas retenu dans un premier temps, inquiète après son abandon au marathon de Londres, le 17 avril dernier. Le volubile Kirui (29 ans) a remercié avec les intérêts, établissant en 2h07’38 le 2e chrono de l’histoire des Championnats du monde. La référence (2h06’54) lui appartient depuis Berlin, en 2009.
Kirui a aussi fait enregistrer en 13 éditions le plus gros écart (2’28) jamais enregistré sur le 2e, son compatriote Vincent Kipruto (2h10’06), alors que l’Ethiopien Feyisa Lilesa, plus jeune (21 ans) marathonien à monter sur un podium mondial, a empoché le bronze (2h10’32).
C’est aussi la 3e fois qu’un marathonien garde sa couronne, après l’Espagnol Abel Anton (1997/1999) et le Marocain Jouad Gharib (2003/2005). A l’époque, les meilleurs Kényans préféraient monnayer leur talent sur les grands classiques, délaissant les Championnats du monde. Depuis la fédération kényane a mis de l’ordre.