Le café éthiopien fut à la une au stand de l’Afrique du Sud, au FIFA FAN FEST 2010.
La dégustation du café éthiopien, un des tant d’exaltants moments culturels qui ont animé le stand de l’Afrique du Sud, du FIFA FAN FEST 2010, a d’abord été introduite par un bref traité sur la matière, illustré par le Professeur Lucio Alessandrini, expert italien de l’histoire de l’Ethiopie.
L’exposé gastronomo-culturel a permis ainsi de découvrir qu’il s’agit d’un véritable rite traditionnel faisant partie des coutumes actuelles du mode de vie et de la société éthiopienne.
Le café naît en Ethiopie et, au 14ème siècle, il est porté au Yémen où il prend le nom de «qahwa», d’où la croyance de l’origine arabe du nom café. En réalité, il provient de la région éthiopienne du Kafa.
En Ethiopie, ce sont surtout les femmes qui préparent le café et c’est donc elles qui s’occupent le rite de sa dégustation, qui se passe dans un coin spécialement choisi de la concession, qui est aménagé avec du gazon et des fleurs.
Avant de commencer le rite du café, on met de l’encens pour donner un parfum et un arôme particuliers au milieu.
On prépare à manger: le pain en particulier qui est coupé en petits morceaux, un plat de pop-corn de mais, et le « kolo », qui est du grain qui est torréfié et assaisonné avec du « berbèrè ».
Le rite du café se déroule en trois cycles de bouillonnements:
■ le bouillissage pour les pères, qui est très fort, précédé par l’offre des aliments: pain, pop-corn et « kolo »;
■ le bouillissage pour les pères, qui est légèrement moins fort que le premier où au contraire de celui des pères, aucun aliment n’est offert;
■ le bouillissage pour les pères de nouveau précédé lui aussi par l’offre des aliments précités.
Le café est un rite très suivi en Ethiopie, même dans les déjeuners officiels et les occasions spéciales, où la maîtresse de maison s’assoit sur un tabouret et fait bouillir son café, et sert rituellement ses illustres invités.
Milton Kwami