Afrique pour les Résultats!
La première réunion régionale d’examen par les pairs du partenariat de l’Initiative de l’Afrique pour les Résultats (AfriK4R) dans la région de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine) et la deuxième réunion de la Cop régionale de l’Afrique de l’Ouest, se sont tenues du 3 au 5 février 2015 à Dakar.
Accélérer l’intégration régionale à travers l’approche de la gestion axée sur les résultats de développement. C’est l’option que veulent favoriser la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Communauté africaine de pratiques sur la Gestion axée sur les Résultats de Développement (AfCoP-GRD). D’où le sens de la première réunion régionale d’examen par les pairs du partenariat de l’Initiative de l’Afrique pour les Résultats (AfriK4R) dans la région de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) et la deuxième réunion de la Cop régionale de l’Afrique de l’Ouest, tenues du 3 au 5 février 2015 à Dakar.
Faible engagement politique, l’insuffisance des capacités nationales et régionales et le manque de convergence des politiques socio-économiques, sont entre autres défis auxquels sont confrontés les pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA). Devant cet état de fait, la Banque Africaine de Développement (BAD) veut contribuer à inverser la tendance en contribuant à l’accélération du processus d’intégration économique à travers la Gestion axée sur les Résultats de Développement (GRD). Cette ambition a été exposée lors de la première réunion régionale d’examen par les pairs du partenariat de l’Initiative de l’Afrique pour les Résultats (AfriK4R) dans la région de l’UEMOA), tenue du 3 au 5 février 2015 à Dakar.
Cette rencontre couplée à la deuxième réunion de la Cop régionale de l’Afrique de l’Ouest a permis d’évaluer l’existant en terme de GRD dans la zone UEMOA et pays associés notamment la Mauritanie. A en croire Mme Victoria Chisala, coordonnatrice d’AfcoP et Manageur de la Division des Résultats à la Banque Africaine de Développement (BAD), ces assises ont permis aux 150 représentants venus de huit pays de trouver des points de convergence sur les initiatives clés à poursuivre les échanges pour accélérer l’intégration régionale, intégrer l’approche par les résultats rapides dans les prochaines étapes des pays et redynamiser la Cop régionale UEMOA et en discuter la gouvernance.
Ces assises de deux jours ont également permis d’identifier les défis et réussites rencontrés par les pays pour mettre en œuvre des politiques régionales. Après évaluation des capacités des Etats de l’UEMOA en matière de gestion axée sur les résultats au service de l’intégration régionale, les spécialistes sont de plus en plus en mesure d’apprécier la capacité des pays à apporter des réponses aux changements souhaités par les populations en matière d’intégration régionale.
M. Seydou Yayé, co-Président de l’AfCop de rappeler que cette initiative ouest africaine s’inscrit dans la continuité du plan d’action de la communauté africaine de pratique de la gestion axée sur les résultats qui depuis déjà huit ans développe un réseau de praticiens, composé de plus de 400 membres venus de l’ensemble des pays d’Afrique et des institutions internationales de développement. La finalité est de contribuer à améliorer les conditions de vie des populations en Afrique à travers l’approche de la gestion sur les résultats de développement en tant que processus de gestion du changement.
Dans cette foulée, le représentant résident de la Banque Africaine de Développement au Sénégal, M. Mamadou Lamine N’Dongo estime que malgré les défis auxquels sont confrontés les pays de l’UEMOA, il est permis de se réjouir du fait que l’AfCop ait choisi de s’engager pleinement dans la voie de l’accélération de l’intégration régionale. Pour lui, par le partage des bonnes pratiques et des expériences communes et pour améliorer l’atteinte des résultats, les membres de l’AfCop apportent eux-mêmes les changements et construisent un mouvement dans ce sens.
M. N’Dongo s’est ainsi félicité de l’option prise de recourir à une évaluation par les pairs. Ce qui, selon lui, est une façon de faire permettant une transposition plus efficace des directives et réglementations régionales. Compte tenu des nombreuses attentes des populations, M. Mamadou Lamine N’Dongo, pense qu’il est temps que les pays s’emparent de la GRD et l’institutionnalisent dans les départements clés de l’intégration régionale.
Ce qui fait dire à la représentante résident de l’UEMOA au Sénégal que «la Grd permet d’adopter une approche commune de la gestion de la performance afin de faciliter la collaboration. Elle permet de définir une terminologie et des conditions et concepts communs qui serviront au moment de discuter de la performance en matière de développement et des progrès réalisés par rapport aux résultats attendus…».
Quid des principes clés qui sous-tendent la GRD ? Mme Fatimata Sawadogo énumère: «le dialogue sur les résultats à toutes les étapes du processus; l’alignement de la programmation, du suivi et de l’évaluation sur les résultats; la simplicité des méthodes de mesure et des rapports. S’y ajoutent la gestion sur l’obtention de résultats, plutôt que celle par les résultats; l’utilisation de l’information sur les résultats pour l’apprentissage et la prise de décision».
Sur cette base, elle se félicite du fait que le concept de la Gestion axée sur les résultats de développement est en train de s’imposer sur le terrain. «Il n’est plus un slogan, mais un impératif pour une meilleure gouvernance, une plus grande transparence et une imputabilité plus nette des responsabilités».
Pour rappel, l’initiative de l’Afrique pour les résultats (AfriK4R), le programme phare de l’AfCoP, entend promouvoir l’intégration régionale en Afrique, à travers l’utilisation des principes et pratiques de la GRD. À ce jour, les 17 pays engagés dans l’initiative AfriK4R sont le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, le Kenya, le Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, la Tanzanie, le Togo, l’Ouganda, la Zambie, et le Zimbabwe.
Selon les services de la BAD, les Communautés économiques régionales que sont l’UEMOA et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) sont également des partenaires de l’initiative AfriK4R.