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Les ministres en charge de l’énergie du Burkina, du Mali et du Ghana ont tenu une réunion, le vendredi 15 mars 2013 à Ouagadougou, consacrée au projet d’interconnexion Han-Bobo-Dioulasso-Sikasso-Bamako. Le but a été de faire le point du processus de la mise en oeuvre du projet.
Depuis 2007, le Système d’échange d’énergie électrique ouest-africain (WAPP) s’est attelé à la préparation du projet d’interconnexion électrique Han (Ghana)-Bobo (Burkina-Faso)-Sikasso-Bamako (Mali), vital pour la sous-région. Dans le cadre de sa mise en oeuvre effective, les ministres en charge de l’énergie des 3 pays se sont réunis, le 15 mars à Ouagadougou. Ce projet permettra au Burkina d’avoir 150 MW.
Selon le ministre burkinabè, Salif Lamoussa Kaboré, il s’est agi pour eux d’examiner et de valider l’option de configuration du projet entre les réseaux des pays concernés.
«Il nous appartient à cette réunion, de voir quelles sont les implications de cette décision , refaire l’étude de faisabilité et permettre aux partenaires techniques et financiers de revoir le schéma de financement pour nous permettre d’accélérer la mise en oeuvre du projet», a-t-il précisé.
Pour le secrétaire général du WAPP, Amadou Diallo, l’occasion a été pour eux de créer les conditions pour aboutir à un même niveau de compréhension du projet, d’identifier les contraintes et de formuler des recommandations. Il a indiqué que la ligne d’interconnexion couvre une partie du Ghana, traverse tout le Burkina Faso et le Mali, depuis le Sud jusqu’au Centre. Il y a 4 sous-stations de haute tension de 225kv à construire et le Mali a décidé de financer une partie du projet qui est le tronçon Sikasso-Bamako.
«Le montant total du projet est d’environ 104 milliards 800 000 000 de francs CFA et on a pu mobiliser 105 milliards 935 000 000 CFA», a-t-il déclaré. M. Kaboré, lui, a souligné que la ligne permettra d’accroître la capacité de transfert d’énergie électrique des pays de la zone côtière comme le Ghana vers le « Pays des hommes intègres », le Mali. Ce qui leur permettra de faire face au déficit d’énergie qu’ils rencontrent actuellement.
A l’entendre «Il était prévu pour être fini en 2015, actuellement nous prévoyons 2017». Le 14 mars, les experts du domaine se sont réunis et ont proposé des recommandations, qui ont été soumises à l’appréciation des ministres.