Poly…games to play…boy?
Les mariages polygames sont fréquents en Afrique du Sud, comme le montre l’exemple de son président Jacob Zuma. Ils sont encadrés par une loi de 1998 qui confère aux épouses les mêmes droits que leur mari, au nom de l’égalité. Des droits que la Cour suprême d’appel vient de reconnaître et de protéger.
Il y a des milliers de mariages polygames en Afrique du Sud, parmi les Zulus, les Vendas, les Musulmans. Le plus célèbre des polygames est sans doute le président Jacob Zuma. Marié six fois, il a quatre épouses.
Ce sont des unions coutumières, mais très encadrées par une loi de 1998. Ces mariages doivent notamment être enregistrés dans les 3 mois, et un contrat de mariage doit être approuvé par un tribunal. L’épouse s’y voit reconnaître les mêmes droits que son mari, au nom de l’égalité.
Et si l’homme a déjà d’autres épouses, elles ont, elles aussi, leur mot à dire. Il s’agit de vérifier que l’arrivée de la nouvelle femme ne porte pas atteinte à leurs intérêts financiers.
Que se passe-t-il alors si un mariage n’est pas enregistré? C’est là-dessus qu’a dû se pencher la Cour suprême d’appel. A la mort de son mari, une femme a voulu faire annuler l’union de son époux avec une autre femme, parce qu’il n’y avait pas eu de contrat.
La justice a refusé l’annulation, parce que selon la loi, c’est à l’homme de faire enregistrer le mariage. Pour les magistrats, il aurait été injuste que la seconde épouse pâtisse des manquements du mari.