ANC-iens contre jeunes?
L’affrontement se poursuit en Afrique du Sud entre l’ANC (Congrès National Africain), le parti de Nelson Mandela,au pouvoir, et sa branche Jeunesse, ANCYL (Ligue de la Jeunesse de l’ANC). En jeu, le sort de Julius Malema, le leader de l’ANCYL, que Jacob Zuma essaie d’évincer, et l’autorité de l’actuel président sud africain.
Les partisans de Julius Malema ont indiqué qu’ils refusaient de révoquer leur leader, comme l’exigent les instances disciplinaires de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Ils accusent même Cyril Ramaphosa, le président de la commission de discipline d’avoir vendu ses principes pour une place au pouvoir.
Julius Malema a traité dernièrement le président Jacob Zuma de dictateur, ce qui lui a valu d’être immédiatement suspendu de l’ANC. Il fait par ailleurs toujours l’objet d’une procédure disciplinaire à épisodes, pour ses atteintes répétées à l’image et à l’unité du parti et pourrait bien en être exclu. Il a fait appel.
L’ANC a réagi à ces nouvelles attaques, estimant d’une part que sa branche jeunesse se plaçait hors jeu en défiant une décision prise par la commission nationale de discipline. Et d’autre part, que l’attaque contre Cyril Ramaphosa était à la fois grossière, malveillante et malhonnête.
Derrière cette guerre disciplinaire il y a l’enjeu des élections à venir: en décembre prochain, l’ANC choisira son candidat pour la prochaine présidentielle, et Julius Malema fait résolument campagne contre Jacob Zuma, le président sortant.