Malema fera ANCore… mal et mal?
L’ancien leader de la Ligue de jeunesse de l’ANC (Congrès National Africain), Julius Malema, exclu du parti pour indiscipline, a préparé ce jeudi 11 juillet le lancement d’un nouveau mouvement.
Economic Freedom Fighters (EFF) – Combattants pour la liberté économique – serait un parti «anticapitaliste et anti-impérialiste» en vue des élections générales de 2014.
Julius Malema – l’un des plus farouches opposants au président sud-africain, Jacob Zuma – tient à lancer son mouvement des Combattants pour la liberté économique et, pour cela, il a d’ores et déjà convoqué «une assemblée nationale» réunissant ses partisans, les 26 et 27 juillet, à Soweto, qui devra décider si ce mouvement devient un parti politique, dans l’optique des élections de l’année prochaine, en Afrique du Sud.
Ce parti «serait un mouvement de gauche radicale, anticapitaliste, anti-impérialiste qui devrait participer aux élections», a déclaré Julius Malema devant la presse.
Il a promis que son mouvement serait très différent des autres partis d’opposition, déjà existants et qu’il reprendrait ses revendications lorsqu’il était à la tête des jeunes de l’ANC, comme la nationalisation des mines et des banques et une réforme agraire sur la base d’une expropriation sans compensation des fermiers blancs.
«Nous ne sommes pas comme eux. Nous avons un plan complètement différent. Le nôtre, c’est l’expropriation des terres sans compensation. Personne d’autre ne parle de ça. Nous voulons nationaliser les mines et nous ne payerons pas pour ça. Cette terre est trop grande pour que quiconque soit jeté à la mer. Mais les Blancs doivent se préparer à partager parce que si non, ils seront forcés de partager», a-t-il averti.
Agé de 32 ans, Julius Malema est connu pour ses discours radicaux et racistes. Le jeune leader populiste a notamment été exclu de l’ANC, début 2012, pour ses discours provocateurs. Il a également fait parler de lui pour ses ennuis avec la justice qui lui reproche de s’être illégalement enrichi en tirant profit de ses positions politiques.
Cela ne l’a pas empêché de déclarer: «Nous disons que nous sommes un mouvement de protestation et notre organisation est fondée sur le principe de l’anticorruption».