Destitue la statue!
Cette oeuvre représentant Cecil John Rhodes, colonisateur britannique, magnat des mines et fondateur de l’ancienne Rhodésie, a fait l’objet de polémiques depuis un mois. Les étudiants dénonçaient ce qu’il considère comme un symbole de l’oppression blanche.
Après des semaines de débat houleux, de manifestations, la statue de Cecil John Rhodes est finalement tombée. Le conseil d’administration de l’université du Cap a voté le retrait de cette statue à l’entrée du campus. Devant des centaines d’étudiants, celle-ci a donc été déboulonnée.
Pour Max Price, vice-chancelier de l’université du Cap, elle ne sera pas détruite, mais simplement déplacée dans un lieu plus approprié: «Cette statue va continuer d’exister, mais dans un environnement différent où les gens pourront apprendre qui est Rhodes, mais aussi toutes les choses négatives qu’il représentait: son attitude raciste, son comportement envers les natifs de la région qui à ses yeux n’avaient aucun droit. De plus, cette polémique a attiré l’attention des gens qui ne faisait pas très attention à cette statue, sur le sentiment qu’elle provoquait notamment chez les étudiants noirs».
Cecil Rhodes, souvent décrit comme philanthrope, était également éminemment raciste. Pour les étudiants du Cap, c’est une victoire. D’ailleurs, le mouvement «Rhodes doit tomber» a fait tache d’huile. Des étudiants de l’université Rhodes de Grahamstown dans le sud du pays ont exigé que leur établissement soit débaptisé. Et à l’université du KwaZulu-Natal à Durban des étudiants s’en sont pris à la statue du roi d’Angleterre George V.